Son Eminence Laurent Cardinal Monsengwo Pasinya, archevêque émérite de Kinshasa célèbre ses 80 ans de naissance ce lundi 7 octobre 2019. En effet,
Son Eminence Laurent Cardinal Monsengwo Pasinya, archevêque émérite de Kinshasa célèbre ses 80 ans de naissance ce lundi 7 octobre 2019.
En effet, Laurent Monsengwo est né à Mongobele au diocèse d’Inongo, à l’Ouest de la RD Congo dans l’actuelle province de Mai-Ndombe et l’ancienne de Bandundu.
Après des études en humanités Gréco-latines au Petit Séminaire de Bokoro (diocèse d’Inongo) et philosophiques au Grand Séminaire de Kabwe (Archidiocèse de Kananga au centre de la RDC), Laurent Monsengwo intégra l’Institut biblique pontifical de Rome pour les études théologiques. Il obtint un doctorat en Ecriture Sainte et devint le premier Africain docteur en exégèse.
Ordonné prêtre le 21 décembre 1963, au Collegio Urbano di Propaganda Fide, à Rome par Son Éminence le Cardinal P. Agagianian, préfet de la Congrégation de la Propagande de foi.
Professeur de théologie à l’actuelle Université Catholique du Congo (ancienne Facultés théologiques de Kinshasa) et dans les Séminaires interdiocésains.
Il a aussi assuré la fonction du Secrétaire général de la Conférence épiscopale du Zaïre, actuelle CENCO entre 1976-1980 avant d’être nommé par le Saint Père le Pape Jean-Paul II évêque auxiliaire d’Inongo puis de Kisangani (Nord). Il deviendra archevêque de ce dernier en 1988 jusqu’à son transfert à Kinshasa en 2007.
Le Cardinal Monsengwo, modèle de courage et la voix des sans voix
Monseigneur Monsengwo est devenu très populaire dans les années 90. Il était à l’époque Archevêque de Kisangani et Président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo. Son élection à la Présidence du Bureau de la Conférence Nationale Souveraine avait fait de lui un adulé et familier des congolais. Les Congolais, Zaïrois à l’époque, étaient devenus très familiers à sa voix. Voix à la fois mélancolique et ferme.
La classe politique congolaise, pouvoir et opposition, n’a peut-être pas bien compris l’homme. Depuis la succession des pouvoirs en RD Congo, on lui a prêté des intentions qu’il n’avait pas et n’aura jamais, à ses dires. On a dit de lui qu’il voulait briguer la magistrature suprême.
Un vif exemple de courage et surtout la voix des sans voix, le Cardinal Monsengwo n’a ménagé aucun effort pour hausser le ton face aux violations et libertés fondamentales par des régimes en RD Congo. Les Congolais s’en souviendront sans doute trop longtemps de son célèbre et ontologique discours en février 2018, quelques jours après la répression dans le sang d’une manifestation des chrétiens catholiques : « Que les médiocres dégagent et que règnent la paix et la justice en RD Congo ».
Troisième Cardinal de la RDC après Joseph-Albert Malula et Frédéric Etsou, Monseigneur Monsengwo a porté avec fierté au monde la richesse de l’Eglise congolaise, son dynamisme et son espérance.
Il sied de mentionner aussi que Monseigneur a assumé tour à tour au niveau continental les fonctions des présidents du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam) de 1997-2003, Pax Christi international en 2002. Et a été plusieurs fois président de la CENCO.
Junior Kitambala
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