Diabolisée, l’Eglise catholique demeure omniprésente

Les églises catholiques à Kinshasa comme dans les provinces continuent à accueillir des chrétiens chaque jour. Elles font le plein dans plusieurs coin

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La CENCO en Assemblée Plénière à Kinshasa

Les églises catholiques à Kinshasa comme dans les provinces continuent à accueillir des chrétiens chaque jour. Elles font le plein dans plusieurs coins de la capitale. Les parents continuent à faire baptiser leurs enfants. Les élèves, même les non-catholiques, n’ont pas déserté les écoles catholiques. Les structures sanitaires de l’Eglise continuent à rendre service partout dans le pays à plus des patients.

Un journal de la place a publié le mardi 12 février 2019 un article avec ce titre : « Les catholiques au plus mal dans l’opinion publique : Eglise avilie et ridiculisée ». C’est un long texte où l’auteur a décidé de cracher tout ce qu’il a contre l’Eglise, avec des humours de mauvais goût et de bas niveau sur le résultat d’un match de football.

L’Eglise catholique est accusée de parti pris sur la compilation des résultats. Pourtant, la mission d’observation électorale de la CENCO a fait un travail appréciable reconnu au niveau national et international. Un travail pris au sérieux en France, en Belgique, au niveau de l’ONU et de l’Union africaine (UA). L’UA avait constaté le manque de transparence dans les résultats publiés et avait même demandé l’ajournement de la publication des résultats par la Cour constitutionnelle. Si, jusqu’à ce jour, la Cour constitutionnelle refuse le recomptage des voix, c’est parce que l’on sait que le travail abattu par la CENI était bâclé et que la vérité des urnes est ailleurs, certainement dans les résultats détenus par la CENCO. Pourquoi la CENI ne publie-t-elle pas les résultats des élections bureaux de vote par bureaux de vote ? C’est parce que la centrale électorale sait ce qu’il en est.

L’auteur parle entre les lignes et sans le citer du Dialogue du centre interdiocésain. L’auteur oublie que l’Eglise catholique avait accepté, à la demande de Joseph Kabila, de faire la médiation entre les participants du Dialogue de la cité de l’Union africaine (septembre-octobre 2016), piloté par le facilitateur togolais Edem Kodjo, et les forces politiques sociales absentes à ce forum (UDPS et alliés). Il convient de rappeler que ce dialogue n’était pas organisé à l’initiative des Catholiques. S’il y a eu des difficultés dans la mise en œuvre de l’Accord de la Saint-Sylvestre, la responsabilité ne peut pas être imputée à l’Eglise catholique, dont la mission consistait simplement à mettre « les frères ennemis » autour d’une table. Elle y a réussi. Le reste est du domaine des acteurs politiques.

En dépit de tout ce qui se raconte sur la prétendue complicité entre l’Eglise catholique et les colonisateurs belges, on peut constater qu’à l’indépendance du pays en 1960, la RDC affichait le statut de pays émergents avec un PIB comparable à celui du Canada, de l’Afrique du Sud, de la Corée du Sud ou du Singapour. Où en sommes-nous aujourd’hui ?

Que ces détracteurs le veulent ou pas, l’Eglise catholique demeure une église prophétique, elle se tient toujours aux côtés de ceux qui sont faibles, elle est la voix des sans-voix. Il y a eu holdup électoral. L’Eglise catholique en Rd Congo ne cessera jamais de dénoncer le mensonge et autres antivaleurs, n’en déplaise à ceux qui veulent ériger le mensonge, le vol et la corruption en référence. Qu’on se le dise : la politique sans conscience et sans éthique ne peut que mener la Nation à la ruine.

JRB

 

 

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