Cybersécurité : Comment les jeunes assurent-ils leur sécurité numérique à Kinshasa ?

Cybersécurité : Comment les jeunes assurent-ils leur sécurité numérique à Kinshasa ?

Dans le monde où le NTIC est en plein essor, d’une manière ou d’une autre  tout le monde  est concerné directement ou indirectement. Les adolescent

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Dans le monde où le NTIC est en plein essor, d’une manière ou d’une autre  tout le monde  est concerné directement ou indirectement.

Les adolescents utilisent Internet autant et de la même manière que les adultes. Toutefois, ils présentent souvent des comportements plus risqués comme le téléchargement d’applications louches ou de musique piratée. Des réseaux sociaux peuvent aussi exposer les adolescents à différents risques en matière de sécurité

A première vue l’on croirait que les jeunes ont une meilleure connaissance  des risques liés à la sécurité numérique alors que la réalité  est toute autre…

Pour évaluer les besoins des jeunes sur la cyber-sécurité  nous avons réalisé une petite enquête en janvier 2023 à Kinshasa, sur leur niveau de connaissance en cyber sécurité.

Sur  60 jeunes dont interrogés (40 filles et 20 garçons), 55% sont étudiants, 30% sont salariés et 15% sont dans les métiers libéraux.

20% d’étudiants qui ont des notions de  sécurité numérique sont ceux qui font des études en informatique. Ceux qui ne savent pas s’y prendre dont majoritairement les filles représentent 20%. L’étude démontre que ces dernières se fient à leurs amis et frères pour les dépannages de paramétrage des téléphones.  Cependant, pour limiter l’accès à leurs téléphones portables, quelques 60 % arrivent à peine à créer un mot de passe ou un schéma dans leurs smartphones. Par contre  30% des salariés sont aguerris à la cyber-sécurité grâce aux formations et exigences de leurs entreprises contre 70%  de ceux qui malgré les exigences  ignorent les mises à jour obligatoires sur leurs logiciels. Pour  ceux qui exercent des métiers libéraux, seuls 50% veillent à leur sécurité sur le net. Dans l’ensemble le quota des filles est largement inférieur à celui des garçons.  Il s’agit bien d’une ignorance des dangers  d’une part et d’autre part la paresse d’apprentissage ou d’application de bonnes habitudes par les jeunes.

Par ailleurs, il s’est aussi constaté que  la majorité utilise fréquemment le même mot de passe pour leurs différents comptes privés et professionnels. Une pratique qui fragilise  les comptes privés et mettent en danger les entreprises ou organisations.

D’après Patrick Tanga, Directeur Général d’une entreprise de construction de la place, la sécurité numérique est un élément très important pour un individu et aussi dans une entreprise. «Aujourd’hui tout est numérisé, nos conceptions des plans, nos projets sont en version numérique et nous ne pouvons courir le risque de perdre nos données à cause d’une négligence ou inadvertance des employés ».  Explique-t-il.  A en croire les propos de ce jeune entrepreneur, son entreprise alloue un budget conséquent  à la sécurité numérique pour des formations des employés face à la menace cyber. Selon lui, une seule personne peut mettre en péril toute une entreprise.

Au regard du résultat de cette enquête, Il est clair que les jeunes ont un réel déficit en cyber-sécurité. Avec le recours au numérique, l’humain est confrontée à des nouveaux enjeux et défis, ceci se rapproche notamment à la protection de la vie privée.

Au regard de notre enquête, tout porte à croire que la négligence des jeunes en ce qui concerne le numérique est un danger pour la vie privée. Il convient de ce fait de former les libéraux  ainsi que les étudiants à ces grands enjeux pour mieux anticiper les risques en amont.

Petronelle LUSAMBA

 

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