Pour empêcher la marche du 21 janvier initiée par le Comité Laïc de Coordination, la police nationale congolaise avait barricadé toutes les grandes a
Pour empêcher la marche du 21 janvier initiée par le Comité Laïc de Coordination, la police nationale congolaise avait barricadé toutes les grandes artères de la ville de Kinshasa depuis samedi 20 janvier à 14h pour procéder à des fouilles systématiques des véhicules et des passagers.
Des bouchons invraisemblables, une situation qui a rendu la circulation impossible. Ce fut une occasion pour les policiers de brutaliser les convoyeurs des taxis bus communément appelé receveur et de leur ravir de l’argent ainsi qu’aux piétons qui se sont retrouvés sans pièces d’identités. Marie Jeanne, une enseignante témoin de l’événement relate son calvaire à la rédaction de DIA.
« C’était environs 14h et demi lorsque nous roulions sur le boulevard du 30 juin en revenant du grand marché de Kinshasa. Nous étions une vingtaine des passagers à bord d’un taxi bus. Arrivés entre l’arrêt royale et batetela, nous avons été arrêtés par un embouteillage occasionné par les barrières érigées par la police dans le but de fouiller systématiquement les véhicules et les personnes à bord. C’est à ce moment que deux policiers se sont approchés de notre véhicule l’un d’eux qui fouillait les passagers a commencé à brutaliser le receveur qui n’était pas le seul à avoir perdu sa carte d’électeur le dimanche 31 décembre lors de la marche précédente. »
L’issue de cette dispute a occasionné un constat amer de la population
« Le policier voulait à tout prix descendre le receveur du véhicule et l’amener de force. Malgré les protestations et hurlements des passagers du bus et des véhicules environnants, c’est seulement après avoir ravi une somme d’environ 30.000 FC au receveur que les policiers ont libéré le taxi bus. Très honteux de la part de notre police qui est sensée sécuriser les personnes et leurs biens. Une conduite médiocre et très honteux, apparemment les barrages sont un moyen pour eux de dépouiller la population », déplore Marie Jeanne l’enseignante.
Prisca Materanya
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