Concertation entre le pouvoir et la CENCO ou application de l’Accord du 31 décembre 2016

D’une manière ou d’une autre, la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) fait la une des tabloïds ces dernières semaines. Toutes les flèches

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D’une manière ou d’une autre, la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) fait la une des tabloïds ces dernières semaines. Toutes les flèches la visent. Ceux et celles qui l’attaquent oublient souvent que la CENCO est une institution religieuse au service du bien commun, dans la ligne des enseignements de l’évangile, au nom de l’Eglise catholique active en RDC. Elle est au service de la population congolaise avec pour objectif son salut, et le respect des droits de l’homme et de la dignité humaine indispensables à son bien-être et à son développement intégral.

Certains médias ont appelé l’Eglise catholique et le pouvoir à privilégier la concertation. Ils estiment que les deux parties doivent se mettre autour d’une table, en vue d’un dialogue franc et sincère. Les deux parties doivent éviter l’affrontement qui n’aboutira qu’au chaos.

En acceptant, à la demande du chef de l’Etat, la mission de bons offices ayant abouti à l’Accord politique global et inclusif du Centre interdiocésain de Kinshasa du 31 décembre 2016, la CENCO a fait de son mieux, à travers ces négociations, à travers ces concertations, d’éteindre le feu qui brûlait déjà la maison.

Faut-il y revenir encore avec des parties qui ne cherchent qu’à préserver le statu quo ? Faut-il tout le temps mettre le feu et chercher à tout bout de champ des sapeurs pompiers ? A l’heure qu’il est ce temps-là est largement dépassé.

Ce qu’il faut faire maintenant c’est appliquer l’Accord de la Saint-Sylvestre. Or, ce n’est un secret pour personne que l’application de cet accord a été biaisée par ceux-là mêmes qui devraient en être les défenseurs. Et la confiance que chaque partie devrait avoir vis-à-vis de l’autre a volé en éclats.

Aujourd’hui, chacun à son approche par rapport à l’application de cet accord. Pour l’opposition, l’accord a été mal appliqué. Pour le pouvoir, Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement, a laissé entendre le 3 janvier 2018 que l’application de l’Accord de Saint-Sylvestre est en pleine phase de maturité. Alors, pourquoi se concerter ? Que gagnerait la RDC dans une concertation entre le pouvoir et la CENCO ? Pourquoi chercher une concertation quand l’application de l’accord est en pleine phase de maturité ? Or c’est là qu’est le nœud du problème.

Il n’y a rien à polémiquer là-dessus. Il n’y a aucune matière susceptible d’une concertation entre la CENCO et le pouvoir. Le vin a été tiré et il faut seulement le boire.

Agence DIA

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