CENI: Les experts de la Fondation WFD ont fait une étude des fonctionnalités et non une certification de la machine à voter

Des experts de la Fondation britannique Westminster pour la Démocratie ont, après une étude sur les fonctionnalités de l'outil,  présenté leur rapport

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Des experts de la Fondation britannique Westminster pour la Démocratie ont, après une étude sur les fonctionnalités de l’outil,  présenté leur rapport sur la machine à voter le lundi 17 septembre 2018 à la salle de conférence de l’immeuble Reine de la Paix dans la commune de la Gombe. Après le discours bilan du Vice-président de la Céni, Norbert Basengezi et le mot de l’Ambassadeur britannique John Milton, les deux experts ont pris la parole pour fixer l’assistance composée de membres du gouvernement, de sénateurs et députés, des membres du FCC, de l’Opposition, de la société civile, de journalistes et différents invités de l’inspection faite sur ladite machine, objet de controverse entre la Céni, le pouvoir et l’opposition.

Présentation du rapport de l’étude des experts de la WFD sur la machine à voter

Cette étude indépendante et technique a été conduite par la Fondation Westminster pour la démocratie (WFD) aux côtés de ses partenaires, l’Institut Electoral pour une Démocratie Durable en Afrique (EISA) et Democracy Reporting International (DRI).

Prenant la parole, Madaja Elbied, directeur régional adjoint de la Fondation westminster, a procédé à la présentation de terme de référence de la machine à voter. Elle a par la suite précisé: « la Fondation n’est pas venue faire la certification de la machine à voter, mais plutôt elle est là pour une étude de ses fonctionnalités et les caractéristiques du matériel et logiciel. »  

Quant à Nick Branson, consultant à la Fondation westminster pour la démocratie, il a donné l’aperçu général et les points d’attention sur lesquels, la Céni devait se pencher, autre autres:  « Désactiver les communications externes (carte SIM et WiFi) jusqu’au moment où celles-ci sont nécessaires » ; « Recouvrir tous les ports externes (soit modifier le volet de protection soit boucher le port USB exposé) »; « Limiter le nombre maximum de bulletins par machine à 660 pour empêcher un excès de vote »; « Supprimer la fonction d’impression de code QR. »

Quelques réactions dans la salle

Le rapport d’étude des fonctionnalités de la machine à voter

L’Ambassadeur britannique en RDC, John Milton, souligne que ces experts n’ont pas certifié la machine à voter mais l’ont simplement analysée avant de relever ses points forts et formuler quelques recommandations, tout en précisant que le travail effectué par WFD n’engage en rien le gouvernement britannique, encore moins son ambassade en RDC.

S’adressant aux experts de la WFD, l’Honorable Jean-Baudouin Mayo (UNC) « Nous ne sommes pas au courant de votre présence à Kinshasa et de votre mission auprès de la Céni. Dans ce rapport, quel est votre terme de référence à la machine à voter? A la Céni, aucun passage dans le calendrier électoral ne parle pas de la machine à voter pourquoi nous l’imposer »

Peter Kazadi (UDPS): « Nos inquiétudes sont sur le plan technique de la machine et aujourd’hui, les experts viennent de relever les points faibles de cette machine à voter. Ni dans la loi électorale ni dans le calendrier électoral, aucun point sur la machine à voter n’est repris nulle part.  Nangaa nous a proposé deux résultats: celui de la machine et celui des dépouillements manuels, mais quel sera le bon résultat? C’est là où la Céni nous amène dans le vide ».

Norbert Basengezi (Vice-président de la Céni) a réagi en disant qu’aujourd’hui, l’objectif était d’avoir le rapport des experts britanniques dont la mission n’était pas pour la certification de la machine à voter dont aucune loi n’en parle.

Des techniciens de la Céni à Séoul

Pour ce faire, le vice-président de la CENI, a énuméré les 8 avantages de cet outil à savoir : le gain de temps; garantie et crédibilité des résultats ; la rapidité de proclamation des résultats ; le poids du matériel électoral à déployer ; la réduction de plus de 130.000.000$ sur le coût d’organisation de ces trois scrutins combinés ; la présence dans chaque machine à voter de la batterie à Lithium d’une garantie de 48heures ; la possibilité d’assistance de chaque électeur et la machine à voter ne modifie pas la procédure de vote.

La Céni a déjà imprimé 4 000 000 des cartes pour les témoins et observateurs, mais jusqu’à présent, aucun parti et regroupement politique n’a envoyé les leurs. « Nous avons 80 000 bureaux de vote, chaque parti ou regroupement politique doit en avoir 160 000 témoins en raison de 2 par bureau. On doit aussi reconnaitre qu’avec ces milliers des candidats enregistrés, on doit élire seulement 715 députés provinciaux et 500 nationaux. »

« Concernant le bulletin de vote, celui qui sort de l’imprimante est un papier comme demande la loi. Nous évitons le bulletin de vote à la dimension de celui de 2011 qui a chassé Ngoy Mulunda de la Céni, nous ne voulons pas que nous soyons chassé comme lui. Autre chose, ce n’est pas le gouvernement qui organise  les élections, la Constitution le dit. Aujourd’hui, nous avons un premier ministre issu de l’opposition alors que celui-ci doit venir de la majorité au parlement. L’opposition est-elle majoritaire au Parlement? Non, mais elle est là par l’Accord de la Saint Sylvestre. Selon le standard international, le bureau de voter va de 120 à 600 bulletins et on prévoit 660, soit 60 supplémentaires », a déclaré Norbert Basengezi.

Le vice-président de la CENI, a informé à l’assistance que la société Miru a déjà produit toutes les machines à voter prévues par la CENI pour les élections de décembre prochain. Selon lui, sur un total de 106 000, il y a 95 000 qui ont déjà subi le contrôle qualité par des experts de la CENI. Un lot est attendu à Kinshasa le mardi 18 septembre et la dernière machine quittera Séoul (Corée du Sud) le 6 octobre prochain.

Gel Boumbe

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