Bilan mitigé de l’opinion sur les 100 premiers jours de Félix Tshisekedi

Le samedi 4 mai 2019, le président Félix Antoine Tshisekedi a totalisé ses 100 premiers jours à la tête du pays. Des médias, des personnalités, des in

Félix Tshesekedi à la conquête du pouvoir pour remplacer Kabila en décembre 2018
Félix Tshisekedi : 50 milliards de dollars échappent à l’Afrique chaque année à cause de la corruption !
RD Congo : Mgr Ettore Balestrero, Nonce apostolique a présenté ses lettres de créance au Président Félix Tshisekedi

Le samedi 4 mai 2019, le président Félix Antoine Tshisekedi a totalisé ses 100 premiers jours à la tête du pays. Des médias, des personnalités, des individus ont réagi par rapport à ses actions  en tant que Président de la république durant cette période. Le bilan de ces 100 premiers jours à la tête de la République Démocratique du Congo et son programme d’urgence de 100 jours suscitent des avis partagés au sein des congolais.

Félix Tshisekedi discours-programme-100-jours

Félix Tshisekedi discours-programme-100-jours

Le programme d’urgence de 100 jours qui ciblait des secteurs prioritaires a été lancé le 2 mars 2019 sur la place de l’Echangeur à Kinshasa pour donner une nette visibilité au mandat de Félix Tshisekedi. Quand bien même les avis sont partagés par rapport à son bilan, la majorité reconnait néanmoins que ses premiers pas du président sont prometteurs. La grande inquiétude demeure l’omniprésence de Joseph Kabila à travers ses collaborateurs dans tous les secteurs de gestion du pays.

Pour la population kinoise en particulier, la grande attente reste celle de marquer une rupture avec les 18 ans de règne de Joseph Kabila. Un défi majeur que le chef de l’Etat  Félix Tshisekedi devra relever pour continuer à bénéficier de la confiance des congolais affirme Me. Ibenge Christian.

«  Ce programme des secteurs à fort impact social qui ciblait les routes, la santé, l’éducation,  l’habitat, l’énergie (eau et électricité), l’emploi, le transport et l’agriculture est impeccable et primordial pour les congolais. Malheureusement, l’effectivité de ces travaux ne pourra s’accomplir que si le président Félix se débarrasse complètement de Kabila et ses acolytes. Tant que les hommes de Kabila domineront dans tous les secteurs de gestion du pays il n’y aura pas de changement et si cela demeure le président Tshisekedi perdra la confiance des congolais dont il bénéficie à présent », précise Me Ibenge.

Le coût de ce programme d’urgence de 100 jours est mesuré à hauteur de 304 millions des dollars américains répartis comme suit : le financement du Trésor public (200 millions USD), du Fonds de promotion de l’industrie (70 millions USD) et du Fonds d’entretien routier (23 millions USD).

Bien qu’ils sont nombreux  à croire en la capacité du président Félix Tshisekedi à relever le défi du divorce définitif avec Joseph Kabila, d’autres, par contre, plus sceptiques, pensent que Félix Tshisekedi  n’y parviendra pas car Joseph Kabila, en tant qu’autorité morale du FCC, a la mainmise sur les principales institutions du pays (Senat, Parlement, Primature et les gouvernorats et assemblées des provinces…).  « Ce qui est un lourd fardeau que Félix Tshisekedi devra porter jusqu’à hypothéquer son mandat », a écrit un média local à ce sujet.

Le grand retard dans la nomination d’un Premier ministre, une autre inquiétude majeur

Un autre sujet qui met en doute l’autorité du chef de l’Etat est la nomination d’un premier ministre ainsi que la formation du gouvernement. C’est que quelques congolais qualifient de « 100 jours sans premier ministre, 100 jours sans nous faire oublier Kabila ». Un avis qui n’est pas partagé par tous dans l’opinion.

« J’ai la certitude que cette nomination a tiré en longueur expressément par le président Felix car il n’est pas d’accord avec les personnes que lui propose le FCC (Kabila). En tant que chef de l’Etat et garant de la constitution, il a le droit et le devoir de prendre le temps de réfléchir avant de nommer qui que ce soit à ce poste très primordial pour la gestion du pays », soutient Alain Mudimbi, un cadre de l’UDPS.

Un autre congolais sans appartenance politique avoue avoir l’impression que le pays va droit vers un blocage, car il estime que la nomination du premier ministre et la formation du gouvernement constituent des signes avant-coureurs.

Prisca Materanya

COMMENTS

WORDPRESS: 0
DISQUS: 0
WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE