Un an après le désaccord entre l’archidiocèse de Kinshasa et l’ordre des dominicains sur la gestion de la paroisse Saint Dominique de Limete, le père
Un an après le désaccord entre l’archidiocèse de Kinshasa et l’ordre des dominicains sur la gestion de la paroisse Saint Dominique de Limete, le père Marcel Djondjo, vicaire judiciaire de l’archidiocèse a éclairé les médias et l’opinion publique sur ce qui se passe dans cette paroisse. « Il n’existe de conflit entre le Cardinal Ambongo et les dominicains, » a soutenu le vicaire lors d’un point de presse tenu le 25 octobre.
Le père Djondjo a déploré le fait que les médias et réseaux sociaux ont été arrosés ces dernières semaines par une série des déclarations qui, selon lui, ont plongé le grand public dans les ténèbres de l’erreur du mensonge d’où le pourquoi du point de presse. « J’estime qu’il est de mon devoir en tant que vicaire judiciaire de l’archidiocèse de Kinshasa d’informer en toute vérité l’opinion, » a-t-il dit.
« Eviter de personnaliser l’affaire de la paroisse saint Dominique » exhorte le vicaire judiciaire. « Il n’y a pas de conflit entre le Cardinal Ambongo et les Dominicains, » soutient père Djondjo. Et d’ajouter, « Le cardinal n’est jamais allé en procès contre les dominicains. Il n’y a eu que multiples tentatives de réconciliation malgré que ces derniers ont été déboutées à tous les niveaux ».
Le père Djondjo a signifié que l’Eglise n’exerce pas d’activités commerciales pour vivre. Au sujet de la paroisse Saint Dominique, ce sont les paroissiens qui ont été offensés dans leur foi et ont crié vers leur pasteur. « C’est triste de constater que l’exercice de la charge pastorale d’un évêque dans son diocèse soit détourné au profit des intérêts mercantiles et politiques », regrette le vicaire judiciaire.
Concernant des procès en cours
Le vicaire judiciaire a certifié que le diocèse de Kinshasa n’est jamais allé en procès contre qui que ce soit. Il reconnaît par ailleurs que « Sur demande de l’archidiocèse d’avoir accès à sa propriété qui est la paroisse Saint Dominique, le conservateur avait rappelé aux frères dominicains de remettre leur certificat d’enregistrement. C’est suite au refus d’obtempérer que les frères prêcheurs sont entrés en procès avec les conservateurs à l’insu du diocèse ».
Après s’être rendue compte qu’il y avait un procès et que ses biens étaient mise en jeu sans qu’il ne soit au courant, « c’est de cette manière que par son conseil le diocèse est allé en procès en tierce position pour faire appel et exiger le déguerpissement des dominicains de la paroisse » explique père Djondjo.
Le vicaire judiciaire a précisé que les questions liées aux biens de l’Eglise catholique sont traitées tant par le droit congolais que par le droit canonique. Et pour la suite il dit faire confiance à la justice.
Au sujet de la paroisse Saint Dominique
Le vicaire judiciaire a confirmé que la paroisse Saint Dominique a bien existé avant même l’arrivée de l’ordre des prêcheurs au Congo. Elle a été confié pour la gestion aux dominicains le 08 novembre 1956 par Mgr Felix Scalais, vicaire apostolique de Léopoldville, capitale du Congo Belge.
« Les frères prêcheurs sachant qu’en droit canonique, la paroisse est une personne juridique, personne morale, elle peut donc posséder des biens d’où le terrain de la paroisse Saint Dominique d’1 hectare 35 ares. Ils vont introduire la demande auprès de l’Etat du Congo Belge pour obtenir leur propre terrain ». A la suite de cette demande, un terrain voisin de 2 hectares 47 ares leurs sera concédé pour la construction d’un couvent pour la formation des dominicains congolais par l’Etat du Congo Belge le 1er septembre 1964.
C’est sur l’initiative des dominicains qu’ils vont réunifier les deux terrains pour faire un seul terrain et avoir un seul certificat. « Le diocèse ne s’y était pas opposé par confiance aux frères dominicains qui exerçaient leur apostolat en assurant la gestion de la paroisse tout en sachant que le terrain reste un bien de l’archidiocèse » Donc, « La paroisse Saint Dominique est bel et bien un bien de l’archidiocèse de Kinshasa, » a conclu le père Djondjo.
Prisca Materanya (CP)
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