Un prêtre de Kinshasa en danger et filé par des inconnus

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Après les événements malheureux de la journée du 21 janvier 2018, un climat d’incertitude généralisé s’observe à Kinshasa. Des condamnations fusent de partout, pointant du doigt l’usage excessif de la force par les services de l’ordre et de sécurité pour réprimer les manifestations des chrétiens catholiques. Ces derniers répondaient à un nouvel appel du Comité Laïc de Coordination, CLC, en vue de réclamer l’application effective de l’accord de la Saint-Sylvestre 2016.

Depuis la marche du 31 décembre 2017, l’insécurité sévit à Kinshasa. Des arrestations arbitraires, des patrouilles et fouilles systématiques ainsi que des tentatives de kidnapping, des filatures et de menaces de mort sont récurrents. Des prêtres et des religieux sont devenus de plus en plus la proie de ces prédateurs inconnus. Pour preuve, un prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa, abbé Joseph Musubao, fait l’objet des menaces de mort et des tentatives d’enlèvement de la part des personnes non autrement identifiées.

L’abbé Musubao est secrétaire général académique au Grand Séminaire philosophique Saint Kagwa à Kinshasa et membre de la famille de la jeune aspirante à la vie religieuse, Thérèse Deshade Kapangala, tuée par balle lors la répression de la marche pacifique du 21 janvier 2018.

Contactez par l’agence catholique DIA, l’abbé Musubao craint pour sa sécurité : « la jeune aspirante abattue à Saint François de Sales est ma nièce, c’est moi qui ai amené son corps à la morgue le même 21. En plus, c’est toujours moi qui avais dit la messe le jour de la marche à Saint François où ils ont assassiné ma nièce. Je deviens un témoin gênant à liquider pour effacer toutes les traces », a-t-il déclaré avant de préciser qu’à deux reprises, des hommes cagoulés ont tenté de le kidnapper. « Ils ont cherché à m’enlever le mercredi soir et jeudi dans la matinée. Je ne vis plus chez moi. Je vis dans la clandestinité », a déploré l’abbé Musubao.

Aux dernières nouvelles, la famille Kapangala n’a pas eu accès à la morgue de l’hôpital de Général de Kinshasa. Elle s’y était rendue le lendemain du décès de la jeune Deshade pour s’assurer que le corps de cette dernière avait été embaumé. La famille s’est vue interdite d’accéder à la morgue. « Les gardiens de la morgue nous ont interdit l’accès sous prétexte qu’ils ont reçu l’ordre du procureur général de la république, qui est la seule autorité compétente en pareille circonstance. Nous avons déjà introduit une plainte au parquet général de la République et nous attendons sa réaction avant d’entamer une autre procédure », nous a confié Jean-René Mabwilo, membre de la famille Kapangala.

Le cas de Deshade Kapangala est la plus patente preuve de la répression sanglante perpétrée par les forces de sécurité et de défense lors des manifestations pacifiques des chrétiens catholiques le 21 janvier 2018. Et beaucoup de médias tant nationaux qu’internationaux la proclame déjà de martyr de la marche du 21 janvier 2018.

Junior Kitambala, Stagiaire

 

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