Dans le cadre du programme boursier Safe sisters, AfricTiviste, en partenariat avec Internews, a outillé les femmes activistes des droits humains et j
Dans le cadre du programme boursier Safe sisters, AfricTiviste, en partenariat avec Internews, a outillé les femmes activistes des droits humains et journalistes sur le cyber sécurité du lundi 5 au vendredi 9 décembre 2022.
Pendant 5 jours, les femmes activistes des droits humains et journalistes ont renforcé leurs connaissances et compétences pouvant leur permettre de faire face aux défis de la sécurité numérique auxquels elles sont confrontées aussi bien dans leur travail que dans leur vie quotidienne.
S’adressant aux participantes le premier jour de la formation, Cheikh Fall, Président d’AfricTivistes a rappelé l’importance de la session sur la cyber sécurité pour toute personne car, estime-t-il, beaucoup ont appris à utiliser Internet en surfant sur internet. On n’a pas été formé ni sensibilisé à comment être sur le Net, sans oublier qu’on s’y retrouve avec sa propre identité. Pour ce faire, le président d’AfricTivistes a insisté sur le bien-fondé de la formation et a demandé aux participantes d’être connectées aux formateurs pour bien assimiler les matières dispensées au cours de cette session. Il les a exhortés de ne pas rompre la chaîne. “Vous allez être des pionnières qui, après cette cession, allez devoir évangéliser et sensibiliser d’autres personnes », a-il souligné. Et d’ajouter « Vous êtes activistes, vous êtes la seule dans votre organisation à avoir suivi cette formation, si vous ne dupliquez pas ce que vous avez appris ici aux autres ce travail n’aurait servi à rien. » Pour Cheick Fall, cette formation est en quelque sorte une formation des formateurs
Les présentations de cette formation étaient axées sur plusieurs points essentiels dont ; L’hygiène des appareils téléphones et ordinateurs ; la sécurité de navigation sur le net, la sécurité des données sensibles sur ordinateur et téléphone, la sécurité des mails ; les formes des violences sexistes en ligne et comment recueillir des preuves de ces violences ; en fin la sécurité physique.
En effet, la formation a été un cadre d’échange et de partage d’expérience dans lequel les participantes ont partagé leur expérience, d’une part, dans l’exercice de leur métier et, de l’autre part, leur lutte. Pour les participantes, c’est une matière très enrichissante qu’elles ont hâte de partager avec les leurs pour leur sécurité.
Cette formation a été précédée des activités préparatoires en ligne. Les participantes sélectionnées ont échangé avec les facilitateurs, Ismaila Dieng, Aicha Dabo et Sophie Vandyck, pendant 5 jours pour faire l’évaluation de besoins.
Au total, cinq sénégalaises et cinq congolaises dont une venue de Goma et quatre de Kinshasa.
Il faut noter que c’est une première session pour l’Afrique francophone et sera suivie par d’autres activités dont une formation en ligne en janvier 2023, ensuite une mise en œuvre d’un projet en sécurité numérique par les boursiers, toujours dans le but d’outiller efficacement les femmes afin de lutter contre l’insécurité numérique qui ronge la société et en particulier les femmes.
Safe Sisters est donc un programme de bourses pour les femmes défenseurs des droits humains, journalistes ou travailleuses des médias et militantes qui les forment à comprendre et à répondre aux défis de la sécurité numérique auxquels elles sont confrontées dans leur travail et leur vie quotidienne. Grâce à une combinaison d’ auto-apprentissage, de pratique d’outils, de mentorat, d’ateliers, de partage entre pairs et de petites subventions, ces cohortes de femmes uniront leurs forces pour relever les défis numériques les plus urgents qui empêchent les femmes de vivre et d’être en ligne en toute sécurité.
Le programme “Safe Sisters” exécuté par AfricTivistes a déjà formé plus de cinq cent cinquante 550 journalistes et acteurs de la société civile dans onze pays d’Afrique et de la diaspora (Haïti) de 2017 à 2019.
Pétronelle Lusamba
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