Le 23 décembre 2018, la population ne doit pas perdre de vue les recommandations de la CENCO

Le processus électoral poursuit son bonhomme de chemin. A en croire la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), comme prévu par le calendr

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Le processus électoral poursuit son bonhomme de chemin. A en croire la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), comme prévu par le calendrier électoral, les élections auront bel et bien lieu le 23 décembre 2018. Tous ceux qui affirment que la CENI ne sera pas prête à cette date sont considérés comme des chiens qui aboient au passage de la caravane.

Face à ce qui se passe devant ses yeux, la population, le souverain primaire, ne doit pas perdre de vue les recommandations des Evêques contenues dans leur dernier message publié à l’issue de l’Assemblée plénière extraordinaire du 20 au 22 novembre 2018. Les électeurs sont invités à intérioriser ces recommandations pour ne pas faire passer le pays à côté de la plaque.

En premier lieu, dans son vote, le souverain primaire ne doit pas perdre de vue l’enjeu de ces scrutins que les Evêques ont rappelé comme élément essentiel pour ce processus électoral en ces termes : « Filles et fils de la RD Congo, les élections ne sont pas une fin en soi. Elles ne nous seront utiles que si nous sommes conscients de ce qui doit être changé pour l’avènement d’un Congo plus beau qu’avant. Ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est l’unité de notre pays, l’intégrité de notre territoire national, la justice, la paix et l’amélioration des conditions de vie de la population ».

Face à la pléthore des candidats tant dans l’élection présidentielle que dans les législatives nationales et provinciales, le souverain primaire est invité à changer cette classe politique, à la niveler par le haut. Par exemple, sur les 500 députés nationaux de l’Assemblée nationale passée, à peine 10% participaient au débat parlementaire et le reste constituait la « légion des députés applaudisseurs ». Les électeurs doivent inverser cette tendance en faisant passer au moins 90% des députés nationaux capables de participer au choc des idées afin qu’une nouvelle lumière jaillisse dans cette RD Congo sinistrée par une classe politique habituée à s’occuper de son intestin que de l’intérêt général.

Les Evêques ont fait à la population cette recommandation à tenir compte à tout prix lors du dépôt du bulletin à l’urne : « C’est le moment d’exercer notre droit de souverain primaire en vue d’un nouveau leadership capable de mettre au centre de ses préoccupations le bien-être du Peuple congolais. L’heure est venue de procéder à un vote responsable, c’est-à-dire choisir des hommes et des femmes soucieux de défendre notre pays ; de promouvoir le bien commun ; de garantir les libertés fondamentales ; de défendre les droits humains. Il nous faut des dirigeants qui respectent la loi fondamentale et la parole donnée ; des personnes honnêtes et de bonne moralité qui ne s’approprient pas les ressources du pays. Attention aux corrompus et aux corrupteurs (cf. Ps 93,20) ».

Par un vote responsable, il faut surtout entendre l’ignorance des candidats animés seulement par le souci d’aller faire fortune dans les institutions de l’Etat au détriment de la population. Ils sont nombreux sur les affiches proposées sur la place publique lors de cette campagne électorale. La population devrait veiller à envoyer à l’Assemblée nationale des candidats qui ont le sens du bien commun.

A cet effet, la CENCO avait prévenu : « Nous vous prévenons contre les beaux parleurs et les vendeurs d’illusions qui font des promesses séduisantes qu’ils ne pourront pas tenir. Méfiez-vous surtout de ceux qui distribuent l’argent et d’autres multiples cadeaux pour acheter vos voix ». Ceux qui étaient à l’Assemblée nationale et dans les assemblées provinciales n’ont pas tenu leurs promesses. Comme conséquence de leur comportement, le pays comme les provinces sont dans la boue.

Combien il est important de rappeler au souverain primaire cette conclusion des Evêques dans leur message : « Nous avons rendez-vous avec l’histoire. Les élections qui nous préoccupent aujourd’hui sont notre droit et notre devoir qui ne peut être confisqué par des acteurs politiques. L’engagement de toute la Nation a un rôle décisif dans un processus électoral. Que chacun prenne conscience que seule la mobilisation générale de tout le Peuple peut conduire le pays à des élections crédibles et transparentes. Nous devons tout mettre en œuvre pour éviter une parodie d’élections dont les résultats ne seraient acceptés et qui, de surcroît, plongerait notre pays dans la violence ».

Avec ces mots, l’Episcopat congolais a invité la population à prendre en mains son destin. A bon entendeur…

Jean-René Bompolonga

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