La Foire internationale des femmes africaines, « Fifak 2018 », offre divers produits locaux malgré une publicité déficiente

Le Ministère du Genre, Enfant et Famille, a organisé la première édition de la Foire internationale de la femme autonome de Kinshasa    "Fifak 2018", 

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Le Ministère du Genre, Enfant et Famille, a organisé la première édition de la Foire internationale de la femme autonome de Kinshasa    « Fifak 2018 »,  sur la Place des évolués dans la commune de la Gombe, afin de valoriser la femme africaine et qui se termine demain le 04 août 2018. Toutes les femmes qui exposent à cette foire internationale déplorent que la fréquentation  soit timide, faute de bonne publicité. Elle ne vendent  pas comme dans d’autres expositions nationales dans lesquelles elles ont eu à participer.

Les rares visiteurs ont cependant remarqué une forte participation des femmes congolaises engagées dans l’artisanat et le commerce informel.

Trois congolaises décidées d’évoluer de l’informel à l’exportation en conditionnant leurs produits dans des emballages attirants.  

Christie SAMBA ,vendeuse d’une trentaine d’années, fait partie d’une association « Mwasi ya Congo ». Elle participe à la Foire internationale depuis le 30 juillet et va aller jusqu’au 4 août 2018. Elle fait preuve d’originalité en proposant à ses clients des babouches en pagnes fixé à 6000fc, des paniers en plastique et raphia, des boubous du Nigéria à 10 dollars  pièce. Mais surtout  vend aussi des produits alimentaires proprement conditionnés dans des beaux emballages comme le piment en poudre, le moringa en poudre qui sert à régulariser le sucre et la tension, le kola vert pour perdre du poids. Elle propose aussi des vins comme :le Moringa, le lunguila, divers liqueurs tels le  kimbiolongo, la citronnelle, les zest d’orange, la vanille de Goma qu’on use pour la préparation des gaufres. Tous ces produits sont obtenus à partir des plantes locales. Elle vend également des  beignets, du fumbwa, sorte de fougères congolaises sèches,  recommandé pour les diabétiques. Enfin, elle vend  le pondu séché mis en petites boites, une innovation pour exporter une nourriture locale fortement appréciée.

Christie SAMBA espère faire connaitre ses produits ,faire la promotion dans la jeune fille afin qu’elle ait l’initiative d’entreprendre dès le jeune âge. « Ma boutique  ‘Samba’ se  trouve dans la commune de Bandalungwa, référence l’arrêt Tshibangu, a-t-elle glissé dans un sourire ».

Étrangeté et exotisme à base d’attrait des clients

Ritha Zola, vendeuse d’une quarantaine d’années, se plaint du faible engouement des clients. Les médias ne s’y sont pas intéressés est son amère constat. Malgré cela, elle affiche une certaine volonté à accrocher les rares clients. Pour ce faire elle surprend les clients par des produits artisanaux étranges et exotiques.  « Je vend, dit-elle, les chaussures en perles naturelles, chainettes en bambous ,bracelet en noix de palme …Je les fabrique à la main en initiant mes enfants pour m’aider ». Elle a ajoute de façon malicieuse: « Je fixe les prix selon la classe sociale du clients, je peux les vendre à 10 ou 100 dollars, ca dépend ».  Madame Rita qui veut vendre ses produits et contact avec les clients n’a pas hésité à  donner  son numéro de contact en cas de commande le 0997694969.

Le manioc en farine,  alimentation congolaise, à la base de nombreuses recettes

La présidente, Mme  Philo, d’une association à la base de femmes entrepreneurs,  la Cofed, s’est spécialisée en produisant des recettes à base du manioc. Elle a évoqué longuement  parlé de ses produits innovants. Elle vend de la mayonnaise à base d’amidon de manioc au lieu des œufs. Elle produit des  crêpes à base des racines de manioc doux, ainsi que des gâteaux, des gaufres, des beignets, des croquette au manioc. Elle utilise de la farine panifiable du manioc au lieu du blé. Elle se plaint de quitter quotidiennement Mont-Ngafula, lointaine banlieue du sud de Kinshasa pour la Gombe au Centre alors  qu’elle n’a pas beaucoup de clients.

La foire est à sa troisième journée et  tend vers la fin. Les femmes vendeuses qui souhaitent recevoir beaucoup plus de clients avant la fin continuent d’espérer.

 

Maryanne KAPUTO, stagiaire Ifad

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