Gratuité de l’éducation de base : 245 USD pour l’enseignant et 50 USD pour le fonctionnement de l’école

Investi le 06 septembre 2019 par le parlement, le gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba a mis en place, trois jours après, soit le 10 septembre, une

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Investi le 06 septembre 2019 par le parlement, le gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba a mis en place, trois jours après, soit le 10 septembre, une commission composée des experts des ministères de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Techniques (EPST), du Budget et des Finances pour examiner la faisabilité de la gratuité de l’éducation.

Les élèves de l’école primaire sont bénéficiaires de la gratuité de l’enseignement

Le rapport issu de ces travaux  de trois jours, soit du 11 au 13 septembre dernier, a été examiné lors du conseil des Ministres du vendredi 13 septembre 2019 et, au terme de cette analyse, le gouvernement a opté pour le réajustement de salaire des 410.284 enseignants payés telle que présenté par l’équipe d’experts. Désormais, le salaire du dernier enseignant sera rehaussé à 100 USD contre 74 USD payé actuellement. Et que son salaire moyen sera élevé à 410.284 FC soit 245 USD.

Le rapport annonce également la prise en charge de 34.740 enseignants sur le lot de 132.613 enseignants non payés. Ce qui oblige le gouvernement à débloquer, d’octobre à décembre 2019, une enveloppe 13,811 millions USD, soit  mensuellement 4, 603 millions USD tout grade confondu.

Pour réussir le réajustement des salaires des enseignants et la prise en charge de 34 740 enseignants non payés, l’enveloppe de rémunération pour les 445.024 enseignants devra passer de 42,045 millions USD à 67,540 millions USD, soit un additionnel mensuel de 25,495 millions USD et 202,650 millions USD d’octobre à décembre 2019.

Frais de fonctionnement fixés à 50 USD par école

Selon le même rapport de l’examen de la mise en œuvre de la gratuité de l’éducation de base, l’Etat congolais va débourser mensuellement 2,693 millions au titre de frais de fonctionnement alloués aux 42.170 écoles primaires publiques et aux bureaux gestionnaires, à raison de 45.000 FC, soit 26,9 USD, le mois par école.

Les élèves de l’école primaire seront nombreux dans les salles de classe

Les voix se sont élevées afin de porter ces frais de fonctionnement à 82.500 FC, soit 50 USD, le mois en faveur des écoles primaires publiques. A cet effet, une enveloppe additionnelle de 37.500 FC, soit 22,4U SD, sera payée à chaque école dont le montant global de 42.170 écoles primaires est chiffré à 2,842 millions FC, soit 947.498 USD, le mois et cela d’octobre à décembre 2019.

Le Ministre de l’EPST, Willy Bakonga, précise que cette dépense est couverte par la loi de finances 2019 dans le cadre de la rubrique fonctionnement.

Depuis la rentrée scolaire 2019-2020, le 2 septembre 2019 en RDC, deux courants se dessinent à l’horizon. Le premier est de ceux qui sont certains par le fait de voir des nombreuses écoles remboursées les frais payés par les parents, en réponses aux instructions du Secrétaire Général à l’EPST, Jean-Marie Mangobe Bomungo.

Un autre courant demeure celui de l’incertitude dans le chef de parents de voir que, d’autres écoles ont refusé d’obtempérer à la mesure prise par le Secrétariat général à l’EPST, en s’appuyant sur le manque des allocations des frais de fonctionnement par l’Etat.

Une classe en province

On peut relever ici, les difficultés de fonctionnement de nos écoles, dues à l’insuffisance de matériel didactique et au mauvais état de locaux avec de fondations érodées, des murs lézardés, des bois de portes et fenêtres pourris, de toitures trouées, des installations hygiéniques inexistantes, les bibliothèques souvent inexistantes, les installations sportives sont devenues un luxe que de nombreuses écoles ne peuvent se permettre.

On est convaincu que prétendre à la construction de la nation congolaise ne sera qu’une illusion si on ne pense pas à la valorisation des ressources humaines, c’est-à-dire à leur éducation. L’école étant un lieu privilégié d’initiation à la vie en société et à la construction de la nation, elle ne doit pas être laissée pour compte.

Gel Boumbe

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