L’Administration Trump a été obligée de concéder, contrairement à ses précédentes affirmations, des dérogations à quelques 8 pays non européens. Ces
L’Administration Trump a été obligée de concéder, contrairement à ses précédentes affirmations, des dérogations à quelques 8 pays non européens. Ces pays vont continuer d’avoir le droit d’acheter le pétrole iranien aux dires de Mike Pompeo, chargé de sécurité. Des journalistes estiment que ces pays sont entre autres l’Irak, le Japon, la Turquie.
L’Homme d’État américain a tenu à préciser à l’Afp « mais uniquement car ils ont fait preuve d’efforts importants pour ‘ramener leurs importations de brut vers zéro’ et ‘ont coopéré’ avec les États-Unis ‘sur de nombreux autres fronts’ ». Ceci apporte une nuance à la volonté affichée du Président Trump de réduire à zéro les exportations ou vente des hydrocarbures de l’Iran.
Des sanctions américaines butent aux perspectives lointaines
Le coordonnateur du Centre d’étude sur l’économie et le droit des hydrocarbures au Congo, « cedrhyc » en sigle, a tenu à mettre les sanctions américaines en perspective. Les sanctions américaines butent aux perspectives lointaines d’équilibre du pétrole.
En effet une partie de principaux clients de l’Iran, à l’instar de la Chine, la Turquie entre autres avaient déjà promis que malgré l’application des sanctions américaines, ils ne comptaient pas se retirer de l’Iran ou arrêter de se fournir en hydrocarbures iraniens. Dans cette optique, les sociétés pétrolières notamment chinoises opérant en Iran s’étaient clairement prononcées prêtes à remplacer les sociétés occidentales notamment françaises comme TOTAL en cas de retrait en raison des sanctions américaines.
Trump contraint de jouer au funambule
Le chercheur a tenu à faire un rapprochement de comportement entre la politique américaine sous Obama et sous Trump. Il en tire la conclusion qu’en dépit de la rhétorique politicienne de l’administration Trump. La différence entre les deux présidents est infime voire inexistante. En 2012 Obama avait également accordé des dérogations. L’administration Trump se trouve obliger de jouer au funambule.
L’administration américaine est sur la corde raide en raison notamment de besoins particulièrement divergents de l’économie américaine qui d’une part a besoin d’un certain prix du baril de pétrole pour faire exister le secteur des hydrocarbures de schiste face aux autres pays producteurs mais également que le prix du baril ne soit pas trop haut au risque de freiner la croissance de l’économie des Usa voire de ses alliés asiatiques. Le retrait total des hydrocarbures iraniens sur le marché mondial aurait eu des conséquences fâcheuses entre autres l’augmentation quasi certaine du cours de l’or noir.
Le marché pétrolier déjà soumis à rude épreuve avec la baisse inexorable de la production du Venezuela, risque une forte instabilité avec des variations sur la production mondiale avec l’exportation aléatoire du brut libyen et encore les risques liés à la production nigériane.
Trump rejoint le réalisme Obama sur l’Iran
Si au début l’administration Trump reprochait une trop grande passivité voir l’angélisme de l’administration Obama sur la question iranienne. Trump, dans les faits a été rattrapé par le ‘real politic’ et s’est vu contraint d’opérer une grande reculade occasionnant des déçus dans son camp. Agence de presse Blomberg cite que le conseiller à la sécurité Bolton s’est offusqué du maintien des banques iraniennes dans le système international de messagerie financière Swift et le système de dérogation. Le conseiller l’a qualifié de trop généreuse pour l’Iran. Bloomberg LP est un groupe financier américain spécialisé dans les services aux professionnels des marchés financiers et dans l’information économique et financière aussi bien en tant qu’agence de presse que directement, via de nombreux médias (télévisions et autres)
Aldo Kamwanga, correspondant
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