En dépit des sanctions américaines, l’Iran va continuer à vendre son pétrole aux alliés des USA

 L’Administration Trump a été obligée de concéder, contrairement à ses précédentes affirmations, des dérogations à quelques 8 pays non européens. Ces

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 L’Administration Trump a été obligée de concéder, contrairement à ses précédentes affirmations, des dérogations à quelques 8 pays non européens. Ces pays vont continuer d’avoir le droit d’acheter le pétrole iranien aux dires de Mike Pompeo, chargé de sécurité. Des journalistes estiment que ces pays sont entre autres l’Irak, le Japon, la Turquie.

 

Trump 2018

Trump 2018

L’Homme d’État américain a tenu à préciser à l’Afp  « mais uniquement car ils ont fait preuve d’efforts importants pour ‘ramener leurs importations de brut vers zéro’ et ‘ont coopéré’ avec les États-Unis ‘sur de nombreux autres fronts’ ». Ceci apporte une nuance à la volonté affichée du Président Trump de réduire à zéro les exportations ou vente des hydrocarbures de l’Iran.

Des sanctions américaines butent aux perspectives lointaines

Le coordonnateur du Centre d’étude sur l’économie et le droit des hydrocarbures au Congo, « cedrhyc » en sigle, a tenu à mettre  les sanctions américaines en perspective. Les sanctions américaines butent aux perspectives lointaines d’équilibre du pétrole.

En effet une partie de principaux clients de l’Iran, à l’instar de la Chine, la Turquie entre autres avaient déjà promis que malgré l’application des sanctions américaines, ils ne comptaient pas se retirer de l’Iran ou arrêter de se fournir en hydrocarbures iraniens. Dans cette optique, les sociétés pétrolières notamment chinoises opérant en Iran s’étaient clairement prononcées prêtes à remplacer les sociétés occidentales notamment françaises comme  TOTAL en cas de retrait  en raison des sanctions américaines.

Trump contraint de jouer au funambule

Le chercheur a tenu à faire un rapprochement de comportement entre la politique américaine sous Obama et sous Trump. Il en tire  la conclusion qu’en dépit de la rhétorique politicienne de l’administration Trump. La différence entre les deux présidents est infime voire inexistante.  En 2012 Obama avait également accordé  des dérogations. L’administration Trump se  trouve obliger de jouer au funambule.

L’administration américaine  est sur la corde raide  en raison  notamment de besoins particulièrement divergents de l’économie américaine qui d’une part a besoin d’un certain prix du baril de pétrole pour faire exister le secteur des hydrocarbures de schiste face aux autres pays producteurs mais également que le prix du baril ne soit pas trop haut au risque de freiner la croissance de l’économie  des Usa voire de ses alliés asiatiques. Le retrait total des hydrocarbures iraniens sur le marché mondial aurait eu des conséquences fâcheuses entre autres  l’augmentation quasi certaine du cours de l’or noir.

Le marché pétrolier  déjà soumis à rude épreuve avec la baisse inexorable de la production du Venezuela, risque une forte instabilité avec des variations sur la production mondiale avec  l’exportation aléatoire du brut libyen et encore les risques liés à la production nigériane.

Trump rejoint le réalisme Obama sur l’Iran 

Si au début l’administration Trump reprochait une trop grande passivité voir l’angélisme de l’administration Obama sur la question iranienne. Trump, dans les faits a été rattrapé par le ‘real politic’ et s’est vu contraint d’opérer  une grande reculade occasionnant des déçus dans son camp. Agence de presse Blomberg cite que le conseiller à la sécurité Bolton s’est offusqué du maintien  des banques iraniennes dans le système international de messagerie financière Swift et le système de dérogation. Le conseiller l’a qualifié de trop généreuse pour l’Iran. Bloomberg LP est un groupe financier américain spécialisé dans les services aux professionnels des marchés financiers et dans l’information économique et financière aussi bien en tant qu’agence de presse que directement, via de nombreux médias (télévisions et autres)

Aldo Kamwanga, correspondant

 

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