Deux sorts différents pour deux pays africains pétroliers le Nigeria et l’Angola

Le prix de l’or noir ayant subi une baisse drastique de sa valeur durant les années précédentes, il est descendu jusqu’à 30 dollars en janvier 2016. C

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Le prix de l’or noir ayant subi une baisse drastique de sa valeur durant les années précédentes, il est descendu jusqu’à 30 dollars en janvier 2016. Cette chute de prix du pétrole brut a eu pour conséquence d’entraîner un marasme économique auprès des principaux pays producteurs pétroliers notamment africains outre l’Angola et le Nigeria. Les conséquences de cette annonce pour les principaux producteurs pétroliers subsahariens africains sont de plusieurs ordres malgré l’embellie après l’accord OPEP et Russie pour la réduction de la production pétrolière.

Stabilisation (et plafonnement) de la production pour le Nigeria

Le Nigéria, épargné lors des actions antécédentes, devra cette fois-ci mettre la main à la pâte pour participer à la réduction de la production comme a expliqué Emmanuel Kachikwu, le Ministre Nigérian des hydrocarbures aux Africa Oil Week, manifestation regroupant les acteurs de l’industrie pétrolière en Afrique. L’Homme d’Etat a déclaré que la production nigériane de pétrole tend à être établie autour de 1.6 et 1.7 million de barils de pétrole brut. Il a ajouté que la production devra être plafonnée à 1.8 millions de barils jour, conformément à l’engagement des pays membres de l’OPEP.

Pas encore le bout du tunnel pour l’Angola

 

Sonangol siège Luanda

Sonangol siège Luanda

L’accord de réduction de production n’aura que peu d’effet pour l’Angola. Nils Ford, un expert cité par la journaliste Tsvetana Paraskova, estime qu’il faut que le baril de pétrole atteigne 85 dollars américain ne fusse que pour garantir un budget en équilibre pour la République d’Angola.L’Angola est encore en recherche d’équilibre, ayant une économie très dépendante du secteur pétrolier. Ledit secteur participe à 45 % du PIB et représente 95% de ses exportations.

Le gouvernement angolais avait déjà été contraint de réduire son budget de 24 milliards de dollars à 18 milliards pour l’exercice 2016. La réduction budgétaire a eu des conséquences néfastes aussi bien sur l’économie du pays que sur le maintien de l’offre des services publics. L’Agence de cotation Moody’s a récemment classé l’Angola avec la note b- avec une perspective négative. Les experts le plus optimiste estiment que l’annonce faite par l’OPEP ne pourra que faire remonter le prix du baril aux alentours de 70 dollars mais cette annonce ne produira vraiment ces effets qu’au mois de février.

Sonangol poursuit le plan de réduction du coût du pétrole

La principale entreprise contributrice au budget angolais SONANGOL avait subi sous Isabella dos Santos un plan de réduction de coût pour faire face à ce qu’on appelle «New normal» à savoir un pétrole bas oscillant entre 50 et 60 dollars. La nouvelle équipe dirigeante a affirmé qu’elle  continue dans le même sens. En attendant, l’Angola lourdement touché par cette baisse a dû se tourner vers la Chine pour bénéficier de prêt avoisinant 11 milliards dollars entre novembre 2015 et juin 2016 notamment 5 milliards auprès de la Banque chinoise de développement.

Aldo Kamwanga

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