Deux grandes pistes pour développer l’agriculture selon la FAO

M. Alexis Bonte, Représentant par intérim de la FAO en RDC, a réagi positivement deux jours après  l’adoption de la loi sur l’agriculture modifiée au

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M. Alexis Bonte, Représentant par intérim de la FAO en RDC, a réagi positivement deux jours après  l’adoption de la loi sur l’agriculture modifiée au Sénat le 14 octobre 2017. Il a réagi de façon globale pour l’amélioration de l’agriculture en RDC en répondant aux questions de la presse locale.

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M. Alexis Bonte a d’emblée souligné que pour développer l’agriculture, il faut considérer deux grandes pistes, l’agriculture industrielle pour les grandes plantations et l’agriculture familiale aux dimensions plus modestes. Pour les grandes plantations l’ancienne loi dans l’article 16 limitait les investissements étrangers à 49 % des parts dans leurs apports et avec cette nouvelle loi les choses sont en voie de s’améliorer. Toutefois, M. Bonte estime qu’il n’y a pas que cela qui pose problème parce qu’il y a beaucoup de fermes abandonnées susceptibles d’être remises en état de fonctionner.

L’agriculture industrielle face à une logistique lourde et des tracasseries qualifiées de racket

M. Alexis Bonte, Représentant par intérim de la FAO en RDC, et surtout homme de terrain en RDC a cité deux exemples d’abandon. « Un grand investisseur, rapporte M. Bonte, à l’intérieur du Congo vient d’abandonner l’agriculture. Il possède des dizaines de milliers d’hectares mais se concentre uniquement sur la construction de barrages hydroélectriques. Le coût de la logistique l’a contraint une nouvelle orientation. Les infrastructures sont complètement défaillantes pour une évacuation rapide ».

En second lieu, M. Bonte a signalé un autre investisseur, qui, face aux tracasseries, a affirmé : « Ce n’est même plus rentable de faire l’agriculture parce que entre ce que vous produisez et ce que vous devez payer au producteur et votre marge bénéficiaire, les coûts de transports. Ce n’est plus vivable ». Les tracasseries, qualifiées par cet entrepreneur de « racket » font que pour l’instant, qu’il est quasiment impossible de pouvoir investir dans un tel climat dans l’agriculture industrielle.

La maîtrise de la chaîne de production, source de réussite

Toutefois de Gemena, au nord- ouest du pays, M. Bonte a cité un exemple de réussite. Un investisseur possesseur de près de 15 000 hectares dont 6 500 hectares ont été mis en valeur depuis six mois s’en sort avec l’huile de palme, de l’hévéa et du cacao. M. Bonte a signalé que l’investisseur expatrié fait à la fois la production à Gemena, la transformation sur place, mais, également, contrôle la chaîne de transport dans l’ex-province de l’Equateur. L’investisseur en question possède des ports et des barges. « Une fois maîtrisé l’ensemble de la chaîne, il y a moyen que ce soit rentable », affirme M. Bonte. Il reconnaît qu’à partir du moment où vous ne maîtrisez pas l’ensemble de la chaine où vous avez affaire à toutes les tracasseries et la plus-value va aux intermédiaires qui ne font qu’augmenter les prix et réduire les bénéfices des producteurs.

Et de conclure : « C’est surtout le climat des affaires qu’il faut améliorer et également une certaine forme de stabilité pour attirer les investissements étrangers et faciliter l’investissement pour des investisseurs nationaux ».

Rombaut Kamwanga

 

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