Depuis le matin de ce mercredi 21 mars 2018, des ‘Standardistes’, des fonctionnaires nommés dans les nouvelles structures de l’Administration publiq
Depuis le matin de ce mercredi 21 mars 2018, des ‘Standardistes’, des fonctionnaires nommés dans les nouvelles structures de l’Administration publique ont exprimé leur ras de bol en décidant d’élire domicile au Bâtiment de la Fonction publique. Ils protestent de cette manière contre l’abandon dont ils sont objets.
Des standardistes issus des arrêtés n 039/2017et 063/2016 du projet de rajeunissement et de la reforme de l’administration publique ont fait un sit-in ce mercredi 21 mars 2018 devant le cabinet du ministre de la Fonction publique pour réclamer leur prise en charge, le paiement de frais de mutation ainsi que leurs salaires et primes par le ministère. Ils sont au nombre de 24 agents dont 1/3 sont des femmes. Ce sont des agents recrutés dans les normes et de manière conforme à la loi lors du concours national de 2015.
D’après André Mupenda, chef de division au Ministère des Infrastructures Travaux Publique et Reconstruction, ils ont été notifiés et affectés à Kinshasa. De bonne foi, ils ont eux-mêmes supporté le déplacement de la capitale afin de rejoindre leurs nouveaux postes d’attache. Et jusque là, rien n’a été fait. Ils n’ont pas des frais d’indemnités d’installation, pas de salaire, pas de prime, pas de prise en charge, pas de frais de mutation. « Voila pourquoi après avoir épuisé toutes les procédures administratives, par voie épistolaire, pour revendiquer nos droits, nous avons décidé d’ériger notre domicile ici, devant le cabinet du ministre jusqu’à ce qu’il trouve une solution à notre problème », explique André Mupenda.
Ces agents ont énuméré nombre de difficultés qu’ils éprouvent notamment celle de la prise en charge médicale et du logement. « Les familles qui nous hébergent sont aussi en difficulté sans oublier que nous ne sommes plus en mesure de nous occuper de nos familles restées en provinces. Il y a cinq parmi nous qui sont gravement malades. Ils font de l’automédication, ce sont des vies qui sont sacrifiées», se plaint André Mupenda avant de souligner que « Nous avons fait des mémorandums en copies au Président de la République qui est l’initiateur de cette reforme. C’est sa vision qui est empiétée. Nous avons également écrit au 1er ministre, pas de réaction.»
Le Ministre de la Fonction publique ne veut pas les recevoir ainsi que son cabinet qui les tourne en bourrique, c’est l’indifférence totale. Face à ce comportement, ces agents ont décidé de camper devant le cabinet du ministre. Il faut noter que 107 autres agents arrivés à Kinshasa ont pu être affectés à leurs postes respectifs mais 24 agents dont 1/3 de femmes venus par la suite sont, jusqu’à présent, les oubliés de l’opération de réforme.
Pétronelle Lusamba
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