Des voix discordantes face au concours pour des futurs Secrétaires généraux de l’Administration publique

Des protestations diverses ont été émises par des députés dont quelques uns de la Majorité présidentielle contre l'organisation d'un concours par le M

Des jeunes ont effectué un concours le dimanche 04 février 2018 dans le cadre de la réforme de l’administration publique
Affichage du listing des jeunes aspirants au stage professionnel par le Ministre de la Fonction Publique
Ce dimanche 4 février 2018, le ministère de la Fonction publique lance officiellement le test prévu dans le cadre de la nouvelle réforme administrative de l’Etat

Des protestations diverses ont été émises par des députés dont quelques uns de la Majorité présidentielle contre l’organisation d’un concours par le Ministère de la Fonction Publique pour l’accession des Directeurs au grade de Secrétaire Général, le plus haut grade de la fonction publique en RDC.

 

Réforme Fonction Publique

Réforme Fonction Publique

Le Député Machigandi de la Majorité présidentielle a protesté sur la forme adoptée pour accéder au grade de Secrétaire général. Il veut qu’on s’en tienne à l’ancienne mode de simple nomination par le Président de la République sur proposition du Gouvernement après délibération au Conseil des ministres. Toussaint Alongo, député de l’Opposition s’insurge contre cette nomination intervenant en cette période pré-électorale. Il pense que le Pouvoir va en profiter pour placer des haut fonctionnaires dociles et pas trop rétifs à des pressions politiques, et cela même si le fonds est bon. Le Ministre Bongongo a réfuté la première thèse car les lauréats vont attendre la nomination du Président de la République. L’Homme d’Etat a rappelé que les agents de la Fonction publique montent en grade tous les trois ans s’ils sont bien côtés par leurs supérieurs dans la limite des places disponibles. Ceci va des agents d’exécution aux agents de collaboration. Les Secrétaires généraux et les Directeurs sont seuls nommés par le Président de la République. Le sérieux du concours est garanti par le choix du CADICEC, une structure gérée par les pères jésuites et qui organise ce genre de test depuis l’indépendance de la RDC en 1960. Une expérience de près de 60 ans.

Au-delà du concours, des craintes des fonctionnaires et des simples citoyens

En réponse aux questions de l’Agence Dia, un jeune fonctionnaire, juriste de surcroit, n’espère pas de grands changements dans le mode actuel de fonctionnement de l’Administration publique congolaise, surtout en ce qui concerne les nominations des Secrétaires généraux. « Ceux-ci sont en principe nommés sur proposition du Ministre de la Fonction Publique afin qu’ils ne dépendent pas de l’humeur du ministre de tutelle, propositions délibérées au Conseil de Ministres, a-t-il dit. Cela n’est plus le cas, quand un ministre n’apprécie pas la tête d’un Secrétaire général, il le suspend et nomme provisoirement un Secrétaire général ai de son obédience si pas de sa tribu. Les Secrétaires généraux qui devaient être permutés régulièrement de ministère en ministère ne le font plus. Ceci crée des habitudes qui génèrent des pesanteurs ».

Des simples citoyens côtoyés dans les couloirs de la Fonction Publique ont déclaré, blasés devant l’Agence Dia,  le concours n’évitera pas des mesures de ‘réajustement’ après la liste des réussites du CADICEC pour respecter entre autres l’approche genre ou ce qui est dit pudiquement de ‘Géopolitique’, soit un quota de Secrétaires généraux pour que toutes les 26 provinces du pays soient représentées. Si ces corrections semblent obéir à une certaine logique de paix sociale, d’autres risquent de faire grincer les dents a affirmé un vieux fonctionnaire venu chercher sa pension de retraite. Il craint des choix basés sur des solidarités de compagnonnages d’enfance si pas d’université, des coteries tribales voire des obédiences politiques. « Alors là, l’administration n’est pas sortie de ornières » a-t-il conclu.

Des curiosités de la liste des candidats Secrétaires généraux

195 noms ont été affichés dans les couloirs du Ministère de la Fonction Publique pour 57 postes de Secrétaires généraux existants dans l’administration publique. Une quarantaine de candidats assument déjà des postes de Secrétaires généraux a.i.. Une trentaine de femmes haut fonctionnaires postulent à ces postes dont moins d’une dizaine occupent le poste de Secrétaire générale. Parmi les candidats, certains pas plus de cinq, ne proviennent d’aucune administration. Etrange! Beaucoup de candidats ont le numéros matricule commençant par 400 et dès. Certains des ceux-ci ont pris des ‘raccourcis’. La présence de candidats Secrétaires généraux provenant de la Présidence de la République et de la Primature étonnent ainsi que d’un candidat provenant de la Direction Générale des Douanes et Accises, DGDA. Enfin, aucun candidat directeur pour le poste de Secrétaire général ne provient du Ministère de la Défense. La question est posée si dans ce ministère il n’y a pas de fonctionnaire civil.

Rombaut Kamwanga

 

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