COP25: le Pape déplore une prise de conscience «encore trop faible»

Le Pape François  a participé à distance à la Conférence sur le Climat des Nations Unies (COP25) à travers un appel lancé par écrit aux participants à

La sœur Rita Mboshu : « Pour le Saint Père, l’éducation n’est pas un travail mais plutôt une attitude, une manière d’être »
ROME : Écho de la 2e journée de la visite ad Limina à Rome des évêques de la CENCO
Rome : L’Assemblée plénière du Synode: « Pour une Église synodale : communion, participation, mission ».

Le Pape François  a participé à distance à la Conférence sur le Climat des Nations Unies (COP25) à travers un appel lancé par écrit aux participants à ce congrès : « Réfléchir aux modèles contemporains de consommation et de production car nous affrontons un défi de civilisation» a-t-il dit. La COP25 se déroule à Madrid, en Espagne.

Ouvertes depuis le lundi 2 décembre 2019, ces assises  qui iront jusqu’au 13 décembre 2019 se déroulent dans un contexte d’urgence climatique plus fort que jamais. La question du climat étant au centre des préoccupations de l’Eglise, la lettre du Saint Père a été lue à l’ouverture des travaux par le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège.

Le Pape François a commencé son adresse par saluer «l’entrée en vigueur rapide» de l’Accord sur le climat signé à Paris lors de la COP21, ainsi que les multiples réunions et débats qui ont essaimé depuis.

Conscients qu’il n’y a plus de temps des paroles trop éloignées des actions, le Saint-Père a fait remarquer d’emblée : « Les différents acteurs de la communauté internationale sont de plus en plus conscients de l’importance et de la nécessité à travailler ensemble pour construire notre Maison commune ».

Le Pape a déploré ainsi une prise de conscience «encore trop faible» pour répondre adéquatement «à ce fort sentiment d’urgence d’une action rapide que réclament les données scientifiques dont on dispose, comme celle du GIEC – le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat». Des paroles trop éloignées des actes concrets, a dénoncé le pape François.

«De ce point de vue, nous devons sérieusement nous demander s’il existe une volonté politique d’allouer avec honnêteté, responsabilité et courage plus de ressources humaines, financières et technologiques pour atténuer les effets négatifs du changement climatique, ainsi que pour aider les populations les plus pauvres et les plus vulnérables qui en souffrent le plus», a-t-il poursuivi.

Le Pape François a fait remarquer que cette époque et ses enjeux climatiques se place face à «un défi de civilisation» : «Tout cela nous appelle à réfléchir consciencieusement sur la signification de nos modèles de consommation et de production et sur les processus d’éducation et de sensibilisation pour les rendre conformes à la dignité humaine». C’est donc la dignité qui doit être établie comme valeur centrale de l’action climatique.

Le Pape a conclu en souhaitant que ce soit donc cet esprit qui animera les travaux de cette conférence mondiale.

Malgré sa tenue à Madrid, la COP25 reste sous la présidence du Chili, qui a décidé de placer cet événement sous le signe de l’océan. À l’occasion du deuxième jour de travaux, l’ONU a annoncé que l’année 2019 sera l’une des trois années les plus chaudes enregistrées depuis 1850.

Prisca Materanya

COMMENTS

WORDPRESS: 0
DISQUS: 0
WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE