Bukavu : Une femme blessée en pleine journée devant son domicile

Une jeune femme a été violemment agressée, sur sa rue dans la journée du dimanche 9 décembre 2018. Et elle a frôlé la mort mais en est sortie avec deu

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Une jeune femme a été violemment agressée, sur sa rue dans la journée du dimanche 9 décembre 2018. Et elle a frôlé la mort mais en est sortie avec deux blessures ; l’une sur le visage à la joue droite et l’autre au niveau du sein gauche. Plus tôt, la victime avait reçu des menaces téléphoniques. Jointe au téléphone, la victime raconte le drame à Diacenco.com

Annie L  sur son lit d’hôpital après son  agression à Bukavu

Annie L sur son lit d’hôpital après son agression à Bukavu

La scène se passe à 12 heures, devant son domicile dans la commune d’Ibanda en face du terrain de basket du corps de la paix dans la ville de Bukavu. Annie Litofe, une jeune femme de la trentaine et mère, était tranquillement chez elle quand sa mère vient lui dire que deux jeunes gens la cherchaient et l’attendaient devant la parcelle. Voulant découvrir ses visiteurs ainsi que les raisons de leur visite, la jeune femme va à leur rencontre sans hésiter.

Lorsqu’elle a rejoint les deux jeunes hommes, ils lui ont posé la question «  c’est toi Annie ? » elle a répondu « Oui » et l’un d’entre eux a mis la main dans la poche. Pendant ce temps Annie ne se doutait de rien, pensant qu’ils avaient un courrier alors que c’était bien un couteau.  L’homme lève le poignard lors qu’Annie essayait de l’esquiver mais elle était trop près de ses agresseurs. Le couteau qui visait son cou a atterri sur le visage à la joue droite. Elle chercha le moyen de se sauver, ses agresseurs lui donnent un autre coup de couteau sur la partie supérieur de son sein gauche.

« Après ce coup, le sang coulai, j’ai cru que j’allais mourir et j’ai crié. Pris de peur, ces agresseurs ont pris la fuite en direction des sentiers qui mènent vers le lac Kivu », confie Annie à Diacenco.com

Annie  rentre dans la parcelle tout en sang… Sa mère surprise car cet événement s’est déroulé si vite qu’elle n’avait pas su ce qui se passait derrière la clôture. « J’ai juste eu le temps de prendre une étoffe dans la chambre pour couvrir le visage et nous avons pris une moto pour l’Hôpital Général. Nous sommes allés aux urgences puis dans la salle d’opération. Gloire à Dieu je m’en suis sortie», explique Annie Litofe.

Une agression préméditée et commanditée

«  Ces hommes ne sont pas venus me faire peur, ils ont été envoyés pour m’assassiner, m’éliminer. Il a visé le cou et le cœur : allez-y comprendre… », a confié Annie.

D’après cette dernière, c’est une agression qui a été commandité. Elle soupçonne une dame car quelques jours avant, elle recevait des menaces au téléphone venant d’une femme sous prétexte que la victime sortait avec son mari. Et jusqu’à présent ces menaces continuent.

Pour mieux comprendre cette scène surréaliste, même si dans le fond elle n’est pas du tout compréhensible, il faut remonter le fil du lien. Il y a environ une semaine depuis qu’Annie avait retrouvé l’un de ses vieux condisciples du collège Alfajiri de Bukavu. Étant rentré à Bukavu pour la campagne électorale, l’ancien condisciple avait proposé à Annie de travailler avec lui dans son équipe de campagne. « Le seul péché que j’ai commis était d’accepter de travailler avec lui. Cela a créé une jalousie chez son épouse qui commençait à me faire des menaces. J’en ai parlé à son époux, malgré l’intervention de celui-ci, les menaces continuaient », raconte Annie Litofe.

Une plainte afin que les coupables payent

« Je ne me tairais point, dès ma sortie de l’hôpital, malgré mon état, je porterais plainte contre mes agresseurs ; les exécutants et le commanditaire. Ces personnes doivent répondre de leurs actes et subir la sanction réservée aux criminels qu’ils sont. Ils ne s’en tireront pas comme ça », se décide Annie.

Pétronelle Lusamba

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