Azarias Ruberwa : Nous devons appliquer et respecter notre meilleure Constitution

A la clôture de l’atelier organisé à la « Maison des Élections »  à Gombe par la Ligue des Femmes Congolaises pour les Élections (LIFCE), sur le thèm

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A la clôture de l’atelier organisé à la « Maison des Élections »  à Gombe par la Ligue des Femmes Congolaises pour les Élections (LIFCE), sur le thème « Quid de la pacification au Kasaï, plus jamais ça », le ministre d’État, ministre de la Décentralisation, Azarias Ruberwa, a expliqué aux membres de ladite organisation l’impact de découpage opéré en RDC.

« Depuis 2006, la RDC a fait une réforme profonde en procédant au découpage qui a fait passer notre pays de 11 à 26 provinces, y compris la ville de Kinshasa. L’espace Kasaï qui se composait de deux provinces est passé à cinq », a dit Azarias Ruberwa, avant de soutenir que c’est grâce au découpage que le gouvernement de la République est arrivé au règlement des conflits dans cette partie du pays. La décentralisation a également permis de rapprocher l’administration à la population. Avant, un gouverneur au Kasaï pouvait passer tout un mandat sans arriver dans une autre partie de la province, mais grâce à la décentralisation, il se rapproche de toute l’étendue. Il a par ailleurs démontré que le ministère de la Décentralisation est le pont entre le gouvernement central et les provinces, l’ordonnance du président de la République à l’issue de la conférence des gouverneurs tenue à Goma le dit.

Selon le ministre de la Décentralisation, la Constitution donne beaucoup de contraste et de pouvoir au niveau central, mais la décentralisation vient de transférer à son tour, le pouvoir aux provinces sur le plan de l’économie, de la santé, de l’éducation. Et aux gouverneurs des provinces de transférer à leur tour, le pouvoir qui relève aux entités territoriales décentralisées. Les dirigeants intelligents vont facilement développer leurs provinces. Pour lui, la décentralisation est en marche mais il faut compter 20 à 30 ans pour qu’elle soit solidement assise.    

Le ministre d’État a précisé que nous ne sommes pas dans un État fédéral, mais plutôt dans un État unitaire avec trois pouvoirs. C’est pourquoi, le gouvernement central prend 60% des recettes générées par la province pour lui rétrocéder 40%. Mais jusque-là, la rétrocession n’est pas encore régulière. Les provinces qui ont des minerais, ports, aéroports ou frontières qui génèrent des recettes ne connaissent aucun problème au sujet de la rétrocession. Sauf, celles qui n’ont pas assez d’entrées financières posent problème, elles rencontrent d’énormes difficultés et n’espèrent pas développer leurs provinces avec 40% de rétrocession. A cause de cette difficulté entre les provinces riches et pauvres, les fonds de péréquation interviennent pour trouver de l’équilibre.

« A mon arrivée à la tête de ce ministère, j’ai trouvé plusieurs dossiers sur la décentralisation et j’ai convoqué les concernés avant de faire rapport au gouvernement qui a décidé de trouver solution pour les villes qui avaient de problèmes », a expliqué Azarias Ruberwa. Il a ensuite soutenu que, en RDC, si les problèmes seraient résolus au bon moment, il y aurait moins. S’il y a crise, on doit tenir compte du facteur temps et de la bonne gouvernance. « La bonne gouvernance réduit les conflits », soutient-il.

Pendant que les autres cherchent à cracher sur la loi fondamentale, le ministre d’État apprécie de tout cœur la Constitution de la RDC. « Nous avons la meilleure Constitution depuis l’indépendance, il faut que les hommes l’appliquent et la respectent. Vous et moi, nous devons la respecter. Jusque-là, la séparation du pouvoir n’est pas encore effective alors que nous avons la meilleure Constitution. Le pouvoir ne peut pas être basé ou centralisé uniquement à Kinshasa alors que la RDC est couverte de 2.345.000 km2 », a expliqué Azarias Ruberwa aux membres de la LIFCE.

Azarias Ruberwa, ministre de la Décentralisation

A la question de savoir si le découpage expérimental du Kivu serait à l’origine de la situation troublante dans cette partie du pays, le ministre de la Décentralisation a précisé que le découpage n’est pas à l’origine de la guerre au Kivu comme pensent certains, c’est plutôt la rébellion de 1997 qui en est la cause fondamentale. « Ce qui se passe au Kivu est drôle : si on met de l’argent et du travail à la disposition de ces jeunes gens qui opèrent dans cette partie du pays, la guerre va terminer mais une fois que l’argent est fini et qu’il n’y a plus du travail, ces même jeunes gens vont rentrer dans la brousse pour une nouvelle rébellion. Mais, il ne faut pas oublier que la première force du pays, c’est la population. Autre chose à retenir est que c’est en 1980 que cette 1ère tentative de découpage du Kivu à 3 provinces a fait reconnaitre la ville de Goma qui veut égaler et dépasser la ville de Kisangani de sa place du 3ème pole économique », a dit Azarias Ruberwa avant de conclure par : «Nous devons aimer notre pays avec ses 100 différentes espèces des minerais, sa forêt deuxième du monde après l’Amazonie et son majestueux fleuve Congo reconnu au monde. Etant pendant la semaine pascale, nous devons réfléchir sur ce que nous devons donner à notre grand et beau pays, la RDC ».

Gel  Boumbe

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