En vue de la préparation du prochain Synode spécial des évêques qui devra réfléchir sur le sort de l’Amazonie, une délégation des évêques de la Conf
Mgr Sébastien Muyengo, évêque d’Uvira et président de la CERN et Mgr Louis Portella, évêque de Kinkala (République du Congo lors de la conférence sur l’écologie intégrale
En vue de la préparation du prochain Synode spécial des évêques qui devra réfléchir sur le sort de l’Amazonie, une délégation des évêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a pris une part active à la conférence sur « L’écologie intégrale : une réponse synodale de la région amazonienne et d’autres biomes / territoires essentiels pour le soin de notre Maison commune » du 19 au 21 mars 2019 à l’Université Georgetown à Washington.
Sur l’invitation du Réseau ecclésial panamazonien (Repam) initiateur de ladite conférence, la CENCO a été conviée de prendre part, dans le cadre du REBAC (Réseau Ecclésial du Bassin du Congo) créé en 2015 avec comme mission de travailler pour la protection du bassin du Congo qui, selon l’encyclique « Laudoto Si », est le deuxième poumon du monde après l’Amazonie. Le REBAC réunit les conférences épiscopales de six pays à savoir: Cameroun, Gabon, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo et la Guinée’Equatoriale.
La délégation du REBAC était composée de Mgr Frodolin Ambongo, archevêque de Kinshasa et vice-président de la CENCO, Mgr Sébastien Muyengo, évêque d’Uvira et président de la Commission Episcopale des Ressources Naturelles (CERN), Mgr Donatien Bafuidinsoni, évêque d’Inongo, et Mr Henry Muhiya, secrétaire exécutif de la CERN. Mais aussi de Mgr Louis Portella, évêque de Kinkala et du Père Rigobert Minani, s.j., pour le compte du Congo-Brazzaville.
Dans son intervention sur : « Les conflits environnementaux et les risques sur les populations autochtones », S.E. Mgr Donatien Bafuidinsoni a fait un regard critique sur ce qui se passe sur le bassin du Congo notamment la déforestation, des conflits persistants et opposant les communautés locales entre elles, les communautés et les sociétés d’exploitation forestière ainsi que les communautés et l’Etat. « Tout cela a des conséquences sur l’environnement mais aussi sur la population. Et du fait qu’il y a cette déforestation, naisse des conflits et parfois meurtriers comme les récents massacres inter communautaires à Yumbi en RDC », a expliqué l’évêque d’Inongo avant de lancer un appel pressant à l’Eglise africaine à prendre conscience des enjeux de la protection de l’environnement.
Au demeurant, Mgr Bafuidinsoni a remercié les organisateurs de ces assises étant donné que tous nous sommes concernés par les dérives environnementales. « Je pense que l’essentiel était la préparation au prochain synode mais aussi une prise de conscience de l’ensemble des participants du problème qui se pose chacun dans son milieu, son coin mais aussi comment nous pouvons travailler, collaborer ensemble pour que chacun puisse apporter comme solution par rapport à la sauvegarde de l’environnement », a-t-il conclu.
Pour sa part, Mr Muhiya secrétaire exécutif de la CERN, qui a donné le cri des différentes composantes de la nature (eau, la terre, la forêt et de l’espèce humaine), a insisté sur la lutte contre la pauvreté en utilisant ce que Dieu a mis à notre disposition notamment la nature. « Il faut cultiver la nature, la protéger afin de la sauvegarder ».
Enfin, lors de la séance restitution à Kinshsasa, Mgr Muyengo est revenu sur la nécessité ou l’urgence qu’a l’homme aujourd’hui de modifier son rapport avec l’environnement. « Pendant les années, les siècles on s’est mal comporté par rapport à la nature, en opposant les hommes, les animaux et la vie. Quand vous lisez bien Laudoto Si, le Pape insiste sur le fait que tout est lié. L’écologie intégrale c’est cette liaison entre les êtres vivants qui participent à la vie », a-t-il déclaré.
Plus d’une centaine de personnes ont participé à cette conférence. On a noté la présence du Secrétaire général du Synode des évêques, le cardinal Lorenzo Baldisseri, les congrégations des Jésuites des USA et du CANADA, des Archevêques et Évêques, experts et scientifiques en environnement mais aussi des populations autochtones venues de l’Amazonie, Asie du Sud et de l’Afrique.
Junior Kitambala
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