Colette Braeckman : « La vérité des urnes volée, marchandée ou trafiquée, peut déclencher une catastrophe aux conséquences imprévisibles »

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Dans son carnet, Colette Braeckman tourne son regard vers la RDC pour essayer d’analyser la situation électorale qui ne cesse de faire couler encre et salive pour le moment. De sa plume, elle écrit :
Le triple scrutin auquel nous avons assisté en République démocratique du Congo n’est pas le premier depuis la chute du président Mobutu : en 2006 puis en 2011 déjà les électeurs avaient été appelés aux urnes. Mais cette fois, une émotion particulière se détachait de cette démarche citoyenne, menée avec sérieux et gravité et tout à coup les souvenirs d’autres élections se sont ravivés.

Au Congo dimanche dernier, la retenue des électeurs de Kinshasa était tout aussi éloquente : pas un mot sur l’identité du candidat choisi mais la plupart des votants répétaient comme un mantra : « le changement, nous avons choisi le changement… » Sous nos yeux, une secousse sismique secouait le Congo et déjouait toutes les prévisions.

Huit jours plus tard, l’ampleur de l’onde de choc n’a toujours pas été révélée officiellement, mais, dans le silence de son cœur et de ses espoirs prudents, chacun sait déjà. Ce n’est pas pour rien que les avertissements se multiplient : la vérité des urnes ne peut être volée, marchandée ou trafiquée, sous peine de déclencher, dans ce pays encore aussi fragile qu’une porcelaine à peine recollée, une catastrophe aux conséquences imprévisibles. Le président Mobutu s’était bien gardé d’organiser des élections démocratiques, mais il avait le sens des proverbes et il disait : « qu’un fruit soit mûr ou pas mûr, lorsque se lève le vent de l’histoire, il tombe… »

Gel Boumbe

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