Après le passage légendaire de Papa Wemba et son Viva-la-Musica, suivi de celui de Zaïka Langa Langa, il y a plus de 30 ans, voici encore une délégati
Après le passage légendaire de Papa Wemba et son Viva-la-Musica, suivi de celui de Zaïka Langa Langa, il y a plus de 30 ans, voici encore une délégation de musiciens congolais invitée au Japon pour participer à un festival qui se tiendra, du 2 au 3 novembre 2018. Il s’agit de Général Defao Lulendo, Grand père Bozi Boziana, Manda Chante, Lambio-Lambio et Gaudé Lofombo.
Sur invitation de Nsena production et Africa Meets Kansai (Afrique Rencontre), la délégation congolaise sera présentée à l’ « Africa and Fashion Festival », qui est un festival africain de mode, pour deux concerts. La première production scénique aura lieu le vendredi 2 novembre 2018 au cours d’un diner d’affaires pendant trois heures, soit de 18h à 21h. La seconde prestation de la délégation congolaise est prévue le samedi 3 novembre de 15h à 20h au cours d’un défilé de mode. Ce passage scénique de celui qu’on appelle « le Dur à cuire », la bête de scène, le Général Defao et l’encadreur et formateur de chanteuses, le Grand père de la musique congolaise de sa génération, Bozi Boziana, va créer un socle historique sur le podium avec leurs compatriotes aussi aguerris. Ces derniers, fiers de défendre valablement la culture congolaise dont Papa Wemba et Zaïko Langa Langa avaient déjà imposé au public Nipon sa consommation depuis les années 86, y laisseront des empreintes indélébile.
Ce passage de Général Defao, Grand père Bozi, Manda Chante, Lambio-Lambio et Gaudé Lofombo au pays du Soleil Levant va encore remettre la pendule à l’heure, pour la musique congolaise qui semblait perdre un peu les pédales sur la scène nippone, à cause d’une absence prolongée de nos artistes dans cette partie de l’Asie.
Les japonais de passage à Kinshasa vers les années 1986 à 1989 tels que Masamy Jingo, Toru Sakaï, Arata, Okuda Wataru dit Pili-pili (journalistes), Takako(éditrice de musique), Masanori Itami, Daisuke Lokito, Abe, (1986), Shiharu Nihiyama amoureuse de Célé le Roi, Dihe Fujimaki amoureuse de Shikito Mushashino (mi-avril 1987), pour ne citer que ceux-là, ont réussi à promouvoir la musique congolaise qu’ils appelaient « Lingala Music » et elle a impacté son influence sur la culture d’autres pays africains.
Les chevronnés de la chronique musicale congolaise savent que Viva-la-Musica conduit par Papa Wemba est le premier orchestre africain à se produire au Japon. A tout seigneur, tout honneur, on a toujours confiance au premier venu. Le plus grand saxophoniste japonais Sadao Watanabe l’avait dit : « D’ailleurs, après le passage de Viva-la-Musica chez nous, beaucoup de jeunes formations musicales ont vu le jour et interprètent même merveilleusement bien le lingala music ou lingala pop (c’est comme ça qu’on nomme la musique congolaise au japon). Je peux citer à la volée : le Non-stop Caïman, le Pili-Pili, le Molokaï Stars, le Yoka Choc, etc. »
Le jeudi 23 octobre 1986, Anti Choc Tout choc Zaïko Langa Langa quitte Kinshasa pour une tournée au Japon dans le
cadre d’un festival organisé par l’association culturelle Japon-Afrique. La délégation du groupe Zaïko Langa Langa conduite par Nyoka Longo Jossart, allait ramasser le succès à la pelle, Viva-la-Musica ayant déjà débraillé le chemin. Pour la seconde fois, Papa Wemba avait reconduit son groupe, le 29 septembre 1989, au Japon lors de sa tournée euro-américaine, avec son nouveau manager Monsieur Jean François et son groupe était devenu « International Viva-la-Musica.
Partant de cette réalité, c’est l’expérience qui sera partagée par les Nihongo (japonais en japonais) à l’occasion de ces deux productions de Général Defao, Grand père Bozi, Manda Chante et toute la délégation. Et là, la musique congolaise ne recule pas, elle avance malgré autant d’obstacles sur son chemin.
Pour ceux qui ne le savent pas, Nsenda Lukumwena, congolais d’origine installé à Nishinomiya, précisément à Osaka au Japon, est un Maître de conférences à l’Université à Kwansei Gakuin. Il est professeur associé, à l’Université d’études supérieures d’information de Kobe – Institut d’informatique de Kobe et propriétaire, à la conception architecte et associés.
Gel Boumbe
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