Presque deux mois déjà depuis que Rossy Mukendi Tshimanga, activiste tué lors de la manifestation du 25 février organisée par le Comité Laïc de Coor
Presque deux mois déjà depuis que Rossy Mukendi Tshimanga, activiste tué lors de la manifestation du 25 février organisée par le Comité Laïc de Coordination (CLC), sa famille n’a pas accès à la morgue et par ricochet, ne peut organiser son deuil. Au cours d’un entretien accordé à l’agence DIA ce vendredi 13 avril 2018 au domicile familial dans la commune de Ngaba, la famille ce martyr demande aux activistes des droits de l’homme, y compris le CLC, de faire pression au gouvernement en vue de récupérer le corps et d’organiser des obsèques de leur fils.
Pour rappel, il y a quelques jours passés, sa famille s’est rendue à la morgue centrale de Kinshasa pour vérifier si son corps n’a pas été enterré secrètement comme le rapportent certaines rumeurs sur les rues de Kinshasa. Il ne leur a pas été permis d’accéder à la dépouille.
« Nous sollicitons leur implication, qu’ils aillent à la morgue et vérifier si la dépouille de Rossy n’a pas été enterrée secrètement, mais aussi nous aider pour l’organisation des obsèques », a laissé entendre Mireille Kanku, sœur ainée de Rossy avant d’ajouter qu’ « à trois reprises nous nous sommes rendus à la morgue, on nous exige une autorisation de l’hôtel de ville et ce dernier nous demande d’écrire à nouveau. Toutes ces manœuvres nous portent à croire qu’il y a anguille sous roche », a-t-elle dit.
Par ailleurs, les enfants de Rossy Mukendi ne vont pas à l’école. Depuis le 25 février, sa veuve et sa famille restreinte ne savent pas vaquer à leurs occupations et observent le deuil à la résidence familiale : « J’ai envie de voir mon fils et organiser ses obsèques comme tout père et selon les us et coutumes Luba », a conclu Fernand Tshimanga, père de Rossy.
Enfin, d’aucuns s’étonne du fait que les autorités congolaises s’approprient indument le corps de l’activiste Rossy Mukendi Tshimanga qu’elles n’ont pas voulu protéger de son vivant. Affaire à suivre.
Junior Kitambala (stagiaire)
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