Le Cardinal Dieudonné Nzapalainga propose le dialogue interreligieux, voie indispensable pour la construction de la paix

Le cardinal Dieudonné Nzapalainga, Archevêque de Bangui, en Centrafrique, a animé, le mardi 26 avril 2022, la conférence inaugurale du Colloque international organisé à l’occasion du jubilé de 65 ans de l’Université Catholique du Congo (UCC), à l’amphithéâtre de cette université. Dans sa conférence qui avait pour thème « dialogue interreligieux au service de la paix pour un nouvel humanisme », l’archevêque métropolitain de Bangui a proposé le dialogue interreligieux comme voie indispensable pour construire la paix. Celle-ci, disait-il, mérite d’être considérée comme une nécessité absolue et l’aspiration la plus profonde du genre humain.

Au regard de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine et des différents confits armés dans plusieurs pays africains, l’appel à la construction d’une école de la paix s’avère d’une importance vitale et capitale. Pour y parvenir, le prélat catholique pense qu’il est nécessaire et inévitable de s’ouvrir et de dialoguer avec les autres religions. Ce dialogue passe par la reconnaissance de ce qu’il y a de bon, de vrai et de saint dans les autres confessions. Le fameux slogan de « extra ecclesiam nulla salus » (en dehors de l’Eglise pas de salut) est déjà dépassé, car nul n’a le monopole de la vérité.

Les religions doivent être présentes dans toutes les initiatives susceptibles de contribuer à l’avènement d’une paix durable. Car, toutes les religions ont pour mission de travailler pour la paix. Il est pour ce faire impossible de parler de la paix, si l’on n’est pas encore prêt d’entrer en relation avec les personnes qui ne partagent pas ma religion. Raison pour laquelle le Cardinal Nzapalainga a insisté sur le sens de l’hospitalité, l’accueil et la reconnaissance de l’autre dans sa différence sans que cette différence soit à l’origine de différends. Accueillir l’autre, selon le conférencier, veut aussi dire cueillir le visage de l’autre, accepter l’autre dans sa vulnérabilité, dépasser les antagonismes, apprendre à connaitre l’autre, passer du mépris à l’estime. Chacun est donc appelé à retrouver le chemin relationnel que nous montre Jésus avec la femme cananéenne.

Pour la construction de la paix, le dialogue interreligieux fait sauter les barrières idéologiques qui divisent et amène au respect de l’autre. C’est de cette manière que le genre humain peut bâtir la paix.

Rappelons que cette conférence s’inscrit dans le cadre d’un colloque organisé par l’Université Catholique du Congo sous le thème de : « Education et construction de la paix dans le monde d’aujourd’hui : Défis et perspective », à l’occasion de son jubilé de 65 ans.

Makengo Magloire sss/Stagiaire UCC