Depuis environ deux semaines, les ondes des chaînes audiovisuelles de Kinshasa diffusent une musique aux sonorités nouvelles, sensibles à la jeune gén
Depuis environ deux semaines, les ondes des chaînes audiovisuelles de Kinshasa diffusent une musique aux sonorités nouvelles, sensibles à la jeune génération, mais au titre invocateur pour les vieilles oreilles « Années-Zaïre ». Deux grands médias, Radio Okapi et Top Congo, ont fait un effort pour former les oreilles locales à des nouvelles sonorités.
L’œuvre, une forme de poésie déclamée sur un fonds musical, a surpris plus d’un auditeur kinois habitué à des chansons autrement plus rythmées et cela qu’elle soit de la musique profane, veille de plus de 60 ans que de la musique dite chrétienne en vogue actuellement.
Jeunes et aînés séduits
Des jeunes gens d’une certaine culture ont unanimement apprécié cette ouvre, car ils ont retrouvé de la ressemblance aux autres œuvres de slam produites à l’étranger et diffusées au pays. Nombre d’entre eux ont réagi positivement en direct sur les antennes de ces chaînes. Quelques aînés qui ont bien connu la période évoquée sur Mobutu, ‘Marechal du Zaïre’, ont reconnu des faits d’antan drôlement présentés, selon cette catégorie de mélomanes.
Afro slam, poésie chantée et dansée à Kinshasa
Yekima de l’Art, artiste compositeur de cette œuvre et qui a lui-même été au chant, a expliqué sur les antennes la spécificité de cette œuvre qui tranche avec l’omnipotence de la Rumba locale.
L’artiste a déclaré qu’il a voulu surprendre le mélomane congolais habituel et surtout créer l’émotion chez l’auditeur. Dans un pays où les gens ont du rythme dans le sang, il a créé l’afro slam qui allie la parole à la danse avec un fonds sonore plus dansant.
Revue critique de l’histoire proche
L’artiste Yekima veut aussi former et informer les jeunes plus oublieux d’un passé proche. Dans l’œuvre sont mêlés de façon surprenante du texte, des parties des discours du Maréchal Mobutu et même un extrait surprenant du Cardinal Monsengwo à la Conférence nationale souveraine.
Le meilleur, reconnaît-il, est la lecture critique de l’histoire récente de la RDC. Il a invité la nouvelle génération de ne pas reproduire l’idolâtrie des Congolais envers des politiques grands manipulateurs.
Rombaut Kamwanga
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