« Faudra-t-il que le sang des Congolais coule à nouveau ? » interroge le CLC au Secrétaire Générale de l’ONU

Le  Comité Laïc de Coordination (CLC)  et  initiateur des manifestations qui se sont soldées dans le sang fin 2017 et début 2018, a saisi le secréta

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Des membres du CLC

Des membres du CLC

Le  Comité Laïc de Coordination (CLC)  et  initiateur des manifestations qui se sont soldées dans le sang fin 2017 et début 2018, a saisi le secrétaire général des Nations Unies mais aussi des responsables de plusieurs instances internationales dans un courrier daté du 22 août 2018 parvenu à l’agence catholique Dia. L’objectif est la mise en garde contre un processus électoral hypothéqué source de tous les chaos en RDC et dans toute la région.  Dans ce contexte le CLC s’interroge : « Faudra-t-il que le sang des Congolais coule à nouveau ? » 

Le CLC n’abandonne pas son combat et multiplie des plaidoyers en vue de la tenue des élections crédibles, apaisées et inclusives en décembre 2018. Comme tous les acteurs ou les spectateurs de la crise politique congolaise, le CLC à travers cette lettre, s’est félicite du retrait  du président Kabila, avant d’épingler un certain nombre de préalables considérés comme inéluctables mais qui souffrent de non application, en vue de la tenue des élections crédibles à la fin de cette année.

Parmi ces passages obligés, les laïcs catholiques soulignent encore l’application biaisée de l’Accord de la Saint-Sylvestre, la soumission de la Ceni au pouvoir, l’instrumentalisation de la Cour constitutionnelle, le refus par la CENI de revoir le fichier électoral malgré les conclusions alarmantes des experts de l’Organisation internationale de la Francophonie, et enfin l’exclusion de Moise Katumbi.

Mise en garde face aux dérapages annoncés jusque dans la sous-région

Face à tous ces dérapages annoncés du processus électoral, le CLC met en garde : « Si toutes ces dispositions ne sont pas remplies dans les jours qui viennent, elles constitueraient en elles-mêmes, les germes de conflits qui, inéluctablement, conduiraient vers une crise généralisée, pouvant plonger le pays ainsi que la sous-région dans le chaos. Car il ne sera pas possible de contenir plus longtemps la colère de la population déçue et excédée par le comportement anti-démocratique de ses dirigeants. »

Le CLC conclut en mettant en garde et en annonçant que si les voyants ne passent pas au vert, il poursuivra son combat non-violent avant de demander que Kabila et la CENI, présentés comme « des obstacles majeurs à la tenue d’élections crédibles en RDC « , soient « déchargés de leurs prérogatives dans la gestion du processus électoral », et de « solliciter l’ONU et l’UA d’assurer le parachèvement de ce processus électoral de tous les dangers, en collaboration avec une expertise congolaise exempte de toute ambition électorale et ayant un sens d’abnégation confirmé ».

Junior Kitambala

Cliquez ici pour lire l’intégralité de la lettre du CLC  au S.G des Nations Unies

 

 

 

 

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